Arbitre assistant en Ligue 1 depuis moins de quatre ans, Huseyin Ocak, issu du club de Villars-sous-Écot, poursuit sa progression en s’ouvrant les portes de l’Europe dans les prochains mois. Le résultat d’une progression fulgurante.
L’arbitrage
franc-comtois sous sa meilleure facette : illustration. Troisième ligue
française au niveau des résultats des meilleurs sifflets tricolores, la
Franche-Comté détient une nouvelle vitrine.
Dans le sillage du
Bisontin Sébastien Moreira, arbitre central en Ligue 1, Huseyin Ocak vit
lui aussi un rêve éveillé. Son bonheur, ce jeune arbitre de 30 ans l’a
trouvé à la… touche, là où les projecteurs sont un peu plus éloignés. Un
choix assumé et motivé par des débuts qu’il a plutôt mal vécus. « J’ai
commencé l’arbitrage à 18 ans, en 1999. J’arbitrais en district (NDLR :
Montbéliard à l’époque) ». L’histoire a failli tourner court. « En
2001, je ne prenais vraiment plus de plaisir, c’était compliqué et j’ai
vraiment pensé tout arrêter ». La meilleure réponse aux quolibets du
dimanche a été cette annonce, en 2004, de la filière « assistants »
préparée par Michel Vautrot, alors directeur national de l’arbitrage. En
moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, une nouvelle vocation va
naître. « Ça m’a permis de me retrouver directement en DH, dans un
environnement plus agréable » explique-t-il.
Huseyin Ocak, à la gauche de Sébastien Moreira, l’arbitre central franc-comtois qui officie en Ligue 1, a été nommé arbitre assistant international |
De la DH en Ligue 1… en deux ans
Son
plaisir rejaillit sur ses performances. L’ascenseur n’attend pas. Promu
arbitre assistant fédéral 3 dès sa première saison, Huseyin se retrouve
en National, en compagnie d’un certain Sébastien Moreira, qu’il a suivi
jusqu’à présent et avec lequel il officie assez souvent en Ligue 1. «
Avec Sébastien, c’est forcément plus facile, car il y a surtout un lien
d’amitié qui nous unit ». Une montée directe en Ligue 2 plus tard, et le
voilà déjà aux portes de l’élite en 2008. « Les six meilleurs
assistants montaient en Ligue 1. J’ai fini septième, mais il y a eu un
désistement. J’ai eu de la chance… ».
La belle histoire ne
s’arrête pas là. Son premier match en Ligue 1, vécu du côté de l’Abbé
Deschamps pour un Auxerre - Nantes est avalé avec délice. « Je vous
assure, ça m’a marqué, parce que c’était la première fois. Pour un
passionné comme moi, se retrouver dans un grand stade, c’était quelque
chose ». Trois saisons suivent. Elles se déroulent sans anicroche, mais
avec quelques moments cocasses. Antonetti par exemple ? « Oui, il m’a
marqué aussi… C’était un jour à Drancy, en Coupe de France. À la
mi-temps, il gueulait dans son vestiaire, j’avais l’impression qu’il
était à un mètre de moi. C’est quelqu’un de bien, un bon mec qui dit les
choses » confesse le Franc-Comtois, qui a accueilli dernièrement une
autre bonne nouvelle.
Classé parmi les meilleurs arbitres assistants (NDLR : 12 e, mais dans les faits 9 e
après de nouveaux désistements) lors de la dernière saison, le voilà
nommé arbitre assistant international. En clair, les matches de Coupe
d’Europe sont bientôt pour lui. « Pour cette saison, c’est mort
logiquement. Mais à partir de juillet, quand les groupes seront faits,
je pourrai commencer l’Europa League ». Une belle fierté pour
l’intéressé, qui reste pragmatique. Toujours le sourire aux lèvres, il
image : « En fait, je n’ai qu’un CDD d’un an. Cet écusson
international, je veux le garder, mais les résultats sont renouvelables
chaque année ». Il n’y a pourtant pas de raison que cette belle histoire
prenne fin.
Le Pays
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