31 octobre 2013

A ne pas reproduire...

Voilà un arbitre qui ne s'en laisse pas compter. La scène se passe dans le championnat du Koweït lors d'un match entre Al-Arabi et Al-Naser, comme le raconte le site de France Football. Encerclé par des joueurs mécontents de sa décision de siffler un penalty, l'homme en jaune résiste d'abord à un joueur, tête contre tête, en écarte un autre vertement avec le bras droit, adresse un crochet du gauche à un autre et finit, quelques secondes plus tard, par un ultime coup de pied à la taille. Le tout agrémenté de quelques petits cartons rouges, dont un à la reprise du jeu, après qu'un joueur l'a visé...

30 octobre 2013

Raphaël PY donnera le coup d'envoi ce soir à BONAL !

Montbéliard. Raphaël Py, 22 ans, est un des jeunes officiels de la région mis sous les projecteurs à l’occasion des Journée de l’arbitrage. Ce soir, le licencié de l’ASM Belfort sera même présenté au public de Bonal avant le coup d’envoi de Sochaux-Montpellier. Rencontre avec la relève de l’arbitrage.

Raphaël, que vous vaut cet honneur d’être présenté à Bonal ?
 
C’est un peu le fruit de tout un travail, je pense. J’ai été sélectionné par la commission fédérale des jeunes arbitres, par la DTA. Je suis super content de cette invitation…

Vous êtes sur une trajectoire exemplaire, classique ?
 
J’ai commencé en avril 2008, à l’âge de 16 ans après une discussion avec un oncle que j’avais vu officier en District dans le Jura. Je venais de raccrocher les crampons après avoir joué pour Haute-Lizaine et Héricourt. J’ai eu envie de voir cette autre partie du décor. J’ai un parcours assez classique. Jeune arbitre de Ligue en 2010, puis candidat (JAF) reçu en juin 2011 aprèsles épreuves théoriques et les bonnes observations en matchs. On doit postuler à ces divers examens. Il y a en trois, il faut être dans les meilleurs et après on essaye de faire ce qu’il faut…En tout cas, je tiens à remercier grandement tous les formateurs pour leur aide précieuse.
 

À quel niveau dirigez-vous aujourd’hui ? 

Je suis dans ma troisième année au niveau fédéral. J’ai des matchs de 17 ans Nationaux et au fil de l’expérience on m’a donné à diriger des 19 ans Nationaux. Le week-end dernier, j’étais sur le Nancy-
Metz en U19. J’ai de la Gambardella également mais aussi des matchs de LR2. Cela fait partie de mon cursus de formation…
 
Vous êtes surtout à contre-courant d’une mode. Ce n’est pas évident d’avoir la vocation pour l’arbitrage…
 
C’est sûr que ce n’est pas facile. La saison dernière j’ai eu des matchs compliqués. Très difficiles à tenir. Je ne les nommerai pas, je ne veux pas que ça paraisse, j’ai surtout envie de dire que ça, ça ne fait pas toute une saison. La plupart du temps ça se passe bien et je prends beaucoup de plaisir…
 
À part ces matchs tendus, qu’il faut savoir vite désamorcer…
 
Il y a des tensions mais on peut « désamorcer » avec du relationnel, avec le souci de parler aux gens. Savoir expliquer nos décisions, c’est très important…
 
Vous n’êtes pas un arbitre qui reste dans sa tour d’Ivoire…
 
Plus on a une explication judicieuse sur l’option qu’on prend sur un fait de jeu important, plus on est crédible…
 
Vu votre contact avec les 19ans, ce sera quoi le foot de demain sur le plan disciplinaire ?
 
Franchement, je suis optimiste de ce point de vue. Car ce sont des équipes bien encadrées qui font beaucoup de prévention et ont un bon état esprit. Les clubs ont fait beaucoup pour qu’on soit reconnus et respectés dans notre fonction. Le moindre écart sanctionné, est souvent relayé sur le banc. On voit qu’on a bien progressé et contribué à améliorer notre image.
 
Et en LR2 ?

Ce n’est pas le même monde. Évidemment ! Là, j’arbitre des adultes, des joueurs plus âgés. Il est donc important de faire toute de suite ses marques pour gommer cette différence. Il faut savoir se faire respecter. Cela s’appelle en fait faire le métier. L’assurance s’acquiert au fil des matchs, par des petites astuces.

Il y en une qui vous sert souvent ?
 
C’est simple. Dire avant, ce qu’on ne veut plus voir sur un terrain. Après, si la sanction tombe, vous avez prévenu. C’est un gage de confiance. Le dialogue passe avec le capitaine. J’aime aussi bien préparer mes matchs, connaître les équipes et leurs enjeux…
 
Récemment, M. Castro est venu au centre technique de Grandvillars pour échanger. Son point de vue sur ses démêlés avec Leonardo ?
 
Non, pas ça. On a vu beaucoup de choses sur les mécaniques de décision avec des vidéos.On a eu des conseils de préparation physique… 

Une partie de plus en plus pointue de votre fonction…

C’est vrai. Sur une saison je vais avoir 38matchs. Il ne faut pas être bon que sur un ! Et savoir être régulier sur tous les plans. On essaye de coller aux réalités du jeu et d’être de plus en plus réactifs sur les démarrages d’actions. Pour voir mieux et interpréter au plus juste.

En préparation physique vous faites quoi ?

Pour la « prépa » j’alterne vélo, trail et courses. Du ‘’30- 30’’ en fractionné pour travailler l’explosivité. Le trail c’est bien pour s’évader et évacuer la pression.

Vous avez le temps pour tout gérer avec des études en plus ?
 
Oui je suis en Master à Besançon au niveau éco gestion. Ça va, tout se passe bien.

Arbitre pro un jour ?

Ça, on verra ! Ça ne se planifie pas comme ça !

Recueilli par François DIDION

24 octobre 2013

La réaction de Daniel BOURLIER

Mis en cause par Christophe Torres, dimanche dernier dans nos colonnes, au sujet de la grève que promettent les arbitres francs-comtois du 9 au 11 novembre, Daniel Bourlier, le vice-président délégué, a tenu à réagir. Dans un communiqué, il rappelle que « comme le souligne le président Coquard, il n’y a eu qu’un très léger incident (avec M. Torres) au terme de la réunion du conseil de ligue le 4 octobre dernier. Après la séance de travail, alors que j’étais attablé à discuter avec trois collègues en attendant le début du repas, M. Torres a traversé la salle et m’a agressé verbalement avec
beaucoup de véhémence. Il m’a dit des choses extrêmement désagréables, concernant notamment mes décisions dans la gestion des dossiers de ligue et mon manque de courage (sic) ».
Daniel Bourlier tient également à affirmer qu’il n’a « jamais dit que tous les arbitres étaient des tricheurs. J’affirme que je n’ai absolument pas traité M. Torres « comme un chien », ainsi qu’il le prétend. Il est regrettable que d’agresseur, il se pose en victime ». Pour terminer, l’élu tient à préciser : « Je souhaite en terminer définitivement avec cette polémique stérile qui dessert les intérêts du football régional. La ligue doit se recentrer sur les demandes financières présentées qui constituent la raison exclusive du mouvement de grève des arbitres, puisque l’information concernant cette action est connue de notre part depuis le mois de septembre ». On voit mal en tout cas comment ce mouvement, qui concernera au moins 90 % des arbitres, pourra être évité…

L'Est Républicain : "Les arbitres repartent en guerre"

Besançon. On ne sait s’ils se réunissent la nuit à la lueur des flambeaux, conspirant en douce dans la noirceur d’une quelconque forêt. Se susurrant à l’oreille la meilleure tactique à adopter pour faire chuter l’ennemi. Le rouler dans la boue. Lui donner ce qu’il mérite, non mais oh ! Toujours est-il que c’est, ce matin, complètement officiel : la guerre a repris entre les principaux dirigeants de la Ligue de Franche-Comté et le corps arbitral. Le vieux serpent de mer n’a jamais été neutralisé. Il se reposait seulement, tapi dans la vase. Prêt à sortir à nouveau sa langue persifleuse à la moindre opportunité.
Christophe Torres, ici ballon en main, estime que le traitement infligé aux arbitres en Franche-Comté
mérite une réaction.

« Si on était riche grâce à l’arbitrage, ça se saurait » 

Et l’heure est venue. La raison du conflit ? La même qu’il y a un an. Ses conséquences ? Les mêmes qu’il y a un an. Un jour sans fin, en somme, cercle vicieux dans lequel le football régional est en train de dangereusement s’enferrer. Le tout avec une toile de fond tapissée de réclamations sur la rémunération des sifflets et de conflits personnels plutôt malheureux (euphémisme…).
« On essaie de nous faire comprendre qu’on représente des sommes importantes, on devrait presque avoir honte de toucher des indemnités », ironise Christophe Torres, contrôleur SNCF dans le civil et seul représentant des arbitres au sein du conseil de Ligue actuellement.
« Moi, ça fait depuis 1991 qu’on me crache à la figure, qu’on m’insulte sur les terrains, je donne aussi des cours d’arbitrage bénévolement. Il y a tous ces déplacements, la vie de famille qui en prend un coup. Or, je touche entre 70 € et 100 € par match. Si on était riche grâce à l’arbitrage, ça se saurait! »
Raison pour laquelle, lors de plusieurs réunions de l’instance dirigeante du foot franc-comtois, M. Torres a réclamé divers ajustements des systèmes de rémunération. S’étonnant aussi, le 4 octobre dernier, « d’un changement des explications du covoiturage. » 
À chaque fois, la réponse est la même : il n’est pas question de modifier quoi que ce soit. Les « sages » ont même voté à l’unanimité contre les propositions énoncées par l’arbitre.

« Il m’a parlé comme à un chien, comme un gamin de quinze ans »

Et c’est le soir du 4 octobre que l’étincelle a jailli. « J’ai eu une altercation avec M. Bourlier (NDLR : vice-président délégué de la Ligue) pendant la réunion », poursuit l’homme en noir. 
« Or, je suis allé le trouver à la fin, en lui disant qu’à force de faire le malin, il n’y aurait plus d’arbitres. Il m’a répondu : « Vas-y, dégage ». Tout en répétant que les arbitres étaient des tricheurs.
Il m’a parlé comme à un chien, comme un gamin de quinze ans ! Si j’avais fait la même chose, je serais passé en discipline ».
La réplique a fusé : depuis quelques jours, près de 90 % des arbitres de niveau Ligue ont prévenu de leur « mise en indisponibilité », comme ils en ont le droit. Ainsi, le weekend du 9 au 11 novembre, les matchs programmés en Franche-Comté se dérouleront en grande majorité sans officiel. Un coup de pression programmé, hasard ou coïncidence, au lendemain de l’assemblée générale à Micropolis
et sur lequel Christophe Torres tient à rester clair : « On va dire que c’est un mouvement mené par Torres, qui se plaint encore sur les frais, etc. mais ça va au-delà de ça. Beaucoup d’arbitres sont dégoûtés, il y a un vrai ras-le-bol. Et comme le président Coquard ne m’apprécie pas, et donc ne m’appellera pas, on va tout de même faire entendre notre
voix ». Jusqu’à la casser ?

Interview de Monsieur GARIBIAN, patron de l'arbitrage français