30 octobre 2013

Raphaël PY donnera le coup d'envoi ce soir à BONAL !

Montbéliard. Raphaël Py, 22 ans, est un des jeunes officiels de la région mis sous les projecteurs à l’occasion des Journée de l’arbitrage. Ce soir, le licencié de l’ASM Belfort sera même présenté au public de Bonal avant le coup d’envoi de Sochaux-Montpellier. Rencontre avec la relève de l’arbitrage.

Raphaël, que vous vaut cet honneur d’être présenté à Bonal ?
 
C’est un peu le fruit de tout un travail, je pense. J’ai été sélectionné par la commission fédérale des jeunes arbitres, par la DTA. Je suis super content de cette invitation…

Vous êtes sur une trajectoire exemplaire, classique ?
 
J’ai commencé en avril 2008, à l’âge de 16 ans après une discussion avec un oncle que j’avais vu officier en District dans le Jura. Je venais de raccrocher les crampons après avoir joué pour Haute-Lizaine et Héricourt. J’ai eu envie de voir cette autre partie du décor. J’ai un parcours assez classique. Jeune arbitre de Ligue en 2010, puis candidat (JAF) reçu en juin 2011 aprèsles épreuves théoriques et les bonnes observations en matchs. On doit postuler à ces divers examens. Il y a en trois, il faut être dans les meilleurs et après on essaye de faire ce qu’il faut…En tout cas, je tiens à remercier grandement tous les formateurs pour leur aide précieuse.
 

À quel niveau dirigez-vous aujourd’hui ? 

Je suis dans ma troisième année au niveau fédéral. J’ai des matchs de 17 ans Nationaux et au fil de l’expérience on m’a donné à diriger des 19 ans Nationaux. Le week-end dernier, j’étais sur le Nancy-
Metz en U19. J’ai de la Gambardella également mais aussi des matchs de LR2. Cela fait partie de mon cursus de formation…
 
Vous êtes surtout à contre-courant d’une mode. Ce n’est pas évident d’avoir la vocation pour l’arbitrage…
 
C’est sûr que ce n’est pas facile. La saison dernière j’ai eu des matchs compliqués. Très difficiles à tenir. Je ne les nommerai pas, je ne veux pas que ça paraisse, j’ai surtout envie de dire que ça, ça ne fait pas toute une saison. La plupart du temps ça se passe bien et je prends beaucoup de plaisir…
 
À part ces matchs tendus, qu’il faut savoir vite désamorcer…
 
Il y a des tensions mais on peut « désamorcer » avec du relationnel, avec le souci de parler aux gens. Savoir expliquer nos décisions, c’est très important…
 
Vous n’êtes pas un arbitre qui reste dans sa tour d’Ivoire…
 
Plus on a une explication judicieuse sur l’option qu’on prend sur un fait de jeu important, plus on est crédible…
 
Vu votre contact avec les 19ans, ce sera quoi le foot de demain sur le plan disciplinaire ?
 
Franchement, je suis optimiste de ce point de vue. Car ce sont des équipes bien encadrées qui font beaucoup de prévention et ont un bon état esprit. Les clubs ont fait beaucoup pour qu’on soit reconnus et respectés dans notre fonction. Le moindre écart sanctionné, est souvent relayé sur le banc. On voit qu’on a bien progressé et contribué à améliorer notre image.
 
Et en LR2 ?

Ce n’est pas le même monde. Évidemment ! Là, j’arbitre des adultes, des joueurs plus âgés. Il est donc important de faire toute de suite ses marques pour gommer cette différence. Il faut savoir se faire respecter. Cela s’appelle en fait faire le métier. L’assurance s’acquiert au fil des matchs, par des petites astuces.

Il y en une qui vous sert souvent ?
 
C’est simple. Dire avant, ce qu’on ne veut plus voir sur un terrain. Après, si la sanction tombe, vous avez prévenu. C’est un gage de confiance. Le dialogue passe avec le capitaine. J’aime aussi bien préparer mes matchs, connaître les équipes et leurs enjeux…
 
Récemment, M. Castro est venu au centre technique de Grandvillars pour échanger. Son point de vue sur ses démêlés avec Leonardo ?
 
Non, pas ça. On a vu beaucoup de choses sur les mécaniques de décision avec des vidéos.On a eu des conseils de préparation physique… 

Une partie de plus en plus pointue de votre fonction…

C’est vrai. Sur une saison je vais avoir 38matchs. Il ne faut pas être bon que sur un ! Et savoir être régulier sur tous les plans. On essaye de coller aux réalités du jeu et d’être de plus en plus réactifs sur les démarrages d’actions. Pour voir mieux et interpréter au plus juste.

En préparation physique vous faites quoi ?

Pour la « prépa » j’alterne vélo, trail et courses. Du ‘’30- 30’’ en fractionné pour travailler l’explosivité. Le trail c’est bien pour s’évader et évacuer la pression.

Vous avez le temps pour tout gérer avec des études en plus ?
 
Oui je suis en Master à Besançon au niveau éco gestion. Ça va, tout se passe bien.

Arbitre pro un jour ?

Ça, on verra ! Ça ne se planifie pas comme ça !

Recueilli par François DIDION

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