Besançon. On ne sait s’ils se réunissent la nuit à la lueur des flambeaux, conspirant en douce dans la noirceur d’une quelconque forêt. Se susurrant à l’oreille la meilleure tactique à adopter pour faire chuter l’ennemi. Le rouler dans la boue. Lui donner ce qu’il mérite, non mais oh ! Toujours est-il que c’est, ce matin, complètement officiel : la guerre a repris entre les principaux dirigeants de la Ligue de Franche-Comté et le corps arbitral. Le vieux serpent de mer n’a jamais été neutralisé. Il se reposait seulement, tapi dans la vase. Prêt à sortir à nouveau sa langue persifleuse à la moindre opportunité.
Christophe Torres, ici ballon en main, estime que le traitement infligé aux arbitres en Franche-Comté mérite une réaction. |
« Si on était riche grâce à l’arbitrage, ça se saurait »
Et l’heure est venue. La raison du conflit ? La même qu’il y a un an. Ses conséquences ? Les mêmes qu’il y a un an. Un jour sans fin, en somme, cercle vicieux dans lequel le football régional est en train de dangereusement s’enferrer. Le tout avec une toile de fond tapissée de réclamations sur la rémunération des sifflets et de conflits personnels plutôt malheureux (euphémisme…).
« On essaie de nous faire comprendre qu’on représente des sommes importantes, on devrait presque avoir honte de toucher des indemnités », ironise Christophe Torres, contrôleur SNCF dans le civil et seul représentant des arbitres au sein du conseil de Ligue actuellement.
« Moi, ça fait depuis 1991 qu’on me crache à la figure, qu’on m’insulte sur les terrains, je donne aussi des cours d’arbitrage bénévolement. Il y a tous ces déplacements, la vie de famille qui en prend un coup. Or, je touche entre 70 € et 100 € par match. Si on était riche grâce à l’arbitrage, ça se saurait! »
Raison pour laquelle, lors de plusieurs réunions de l’instance dirigeante du foot franc-comtois, M. Torres a réclamé divers ajustements des systèmes de rémunération. S’étonnant aussi, le 4 octobre dernier, « d’un changement des explications du covoiturage. »
« On essaie de nous faire comprendre qu’on représente des sommes importantes, on devrait presque avoir honte de toucher des indemnités », ironise Christophe Torres, contrôleur SNCF dans le civil et seul représentant des arbitres au sein du conseil de Ligue actuellement.
« Moi, ça fait depuis 1991 qu’on me crache à la figure, qu’on m’insulte sur les terrains, je donne aussi des cours d’arbitrage bénévolement. Il y a tous ces déplacements, la vie de famille qui en prend un coup. Or, je touche entre 70 € et 100 € par match. Si on était riche grâce à l’arbitrage, ça se saurait! »
Raison pour laquelle, lors de plusieurs réunions de l’instance dirigeante du foot franc-comtois, M. Torres a réclamé divers ajustements des systèmes de rémunération. S’étonnant aussi, le 4 octobre dernier, « d’un changement des explications du covoiturage. »
À chaque fois, la réponse est la même : il n’est pas question de modifier quoi que ce soit. Les « sages » ont même voté à l’unanimité contre les propositions énoncées par l’arbitre.
« Il m’a parlé comme à un chien, comme un gamin de quinze ans »
Et c’est le soir du 4 octobre que l’étincelle a jailli. « J’ai eu une altercation avec M. Bourlier (NDLR : vice-président délégué de la Ligue) pendant la réunion », poursuit l’homme en noir.
« Or, je suis allé le trouver à la fin, en lui disant qu’à force de faire le malin, il n’y aurait plus d’arbitres. Il m’a répondu : « Vas-y, dégage ». Tout en répétant que les arbitres étaient des tricheurs.
Il m’a parlé comme à un chien, comme un gamin de quinze ans ! Si j’avais fait la même chose, je serais passé en discipline ».
La réplique a fusé : depuis quelques jours, près de 90 % des arbitres de niveau Ligue ont prévenu de leur « mise en indisponibilité », comme ils en ont le droit. Ainsi, le weekend du 9 au 11 novembre, les matchs programmés en Franche-Comté se dérouleront en grande majorité sans officiel. Un coup de pression programmé, hasard ou coïncidence, au lendemain de l’assemblée générale à Micropolis
et sur lequel Christophe Torres tient à rester clair : « On va dire que c’est un mouvement mené par Torres, qui se plaint encore sur les frais, etc. mais ça va au-delà de ça. Beaucoup d’arbitres sont dégoûtés, il y a un vrai ras-le-bol. Et comme le président Coquard ne m’apprécie pas, et donc ne m’appellera pas, on va tout de même faire entendre notre
voix ». Jusqu’à la casser ?
Il m’a parlé comme à un chien, comme un gamin de quinze ans ! Si j’avais fait la même chose, je serais passé en discipline ».
La réplique a fusé : depuis quelques jours, près de 90 % des arbitres de niveau Ligue ont prévenu de leur « mise en indisponibilité », comme ils en ont le droit. Ainsi, le weekend du 9 au 11 novembre, les matchs programmés en Franche-Comté se dérouleront en grande majorité sans officiel. Un coup de pression programmé, hasard ou coïncidence, au lendemain de l’assemblée générale à Micropolis
et sur lequel Christophe Torres tient à rester clair : « On va dire que c’est un mouvement mené par Torres, qui se plaint encore sur les frais, etc. mais ça va au-delà de ça. Beaucoup d’arbitres sont dégoûtés, il y a un vrai ras-le-bol. Et comme le président Coquard ne m’apprécie pas, et donc ne m’appellera pas, on va tout de même faire entendre notre
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire