Du 13 au 15 Juillet, nos fédéraux Francs-Comtois étaient réunis au Centre Technique National à Clairefontaine : au programme, tests physiques et consignes de début de saison.
16 juillet 2012
22 juin 2012
Résultats des examens fédéraux : la Franche Comté (re)fait 100 % en théorie
Il y a une semaine, on apprenait la réussite à l'examen théorique fédéral JAF de nos 3 candidats : Antoine BOILEAU, Thomas HYENNE et Valentin DROUHARD. Ils arbitreront ainsi en U17 et U19 nationaux dès la saison prochaine pour essayer de décrocher leur écusson bleu-blanc-rouge en Juin 2013.
De gauche à droite : Antoine BOILEAU, Thomas HYENNE et Valentin DROUHARD devant le siège de la FFF |
Pendant que l'on apprenait cette bonne nouvelle, nos candidats fédéraux séniors étaient réunis au centre technique de Clairefontaine où se déroulaient les tests physiques et théoriques. Aujourd'hui, nous apprenons leur réussite à ces tests : Alain CHAUTARD, candidat Assistant Fédéral 3, retentera sa chance en National, quant à Ferdi Celik et Antoine Valnet, ils officieront en CFA 2 et en CFA.
De gauche à droite : Alain CHAUTARD, Antoine VALNET et Ferdi CELIK au centre technique de Clairefontaine |
FELICITATIONS à eux et BRAVO à leurs formateurs notamment Yann Pretot et Christophe Adam.
22 mai 2012
Les arbitres connaissent leur classement
Avant les clubs de Ligue, les arbitres ont terminé leurs
championnats. La CRA réunie le 19 mai en réunion Plénière a validé les
classements pour la saison 2011-2012 avec des montées et des descentes
qui dépendaient des classements de la DNA, notamment de nos candidats
FFF !
Ces résultats conditionneront la composition des groupes qui seront proposés par la CRA afin d'être avalisés par le Conseil de Ligue prochainement. Vous trouverez les futures affectations qui dépendront aussi de la réussite au test physique 2012/ 2013 comme chaque saison. De même la CRA a procédé à la désignation des arbitres pour les finales de Coupes Régionales jeunes et seniors.
Bien entendu, les promus et les majors seront récompensés lors de la 7ème édition des trophées de l'arbitrage franc-comtois.
Ces résultats conditionneront la composition des groupes qui seront proposés par la CRA afin d'être avalisés par le Conseil de Ligue prochainement. Vous trouverez les futures affectations qui dépendront aussi de la réussite au test physique 2012/ 2013 comme chaque saison. De même la CRA a procédé à la désignation des arbitres pour les finales de Coupes Régionales jeunes et seniors.
Bien entendu, les promus et les majors seront récompensés lors de la 7ème édition des trophées de l'arbitrage franc-comtois.
10 mai 2012
7ème édition des trophées de l'arbitrage franc-comtois
Bonjour
La
7ème édition des trophées de l'arbitrage franc-comtois se déroulera cette année
le vendredi 08 juin 2012 à 18h30 à BESANÇON -
Amphithéâtre du
CREDIT AGRICOLE Espace Diderot
Les récipiendaires de l'édition 2011 |
Sans
oublier notre nouvel assistant international Huseyin OCAK
Et
l'occasion aussi de saluer la carrière de Stéphane MOULIN à la tête de la CRA
et le remercier suite à son départ en mars dernier pour raisons
professionnelles à la FFF Paris.
Nous
comptons sur vous pour fêter cette fin de saison !!!
Amicalement
Sébastien MOREIRA
Sébastien MOREIRA
1 mai 2012
3 nouveaux Arbitres Fédéraux Franc-Comtois nommés
La DNA a révélé le nombre de Lauréats au concours d’arbitre Fédéral pratique pour arbitrer en CFA 2. Après avoir passé la théorie en juin 2011 où la Franche-Comté avait obtenu 100% d’admis, les jeunes candidats devaient subir leurs trois examens pratiques: Maxime DOUGANJI du Jura est devenu jeune arbitre fédéral et officiera désormais en U17 ans et U 19 ans national ainsi qu’en seniors LR2 la prochaine saison.
Maxime Douganji |
En CFA 2, la DNA n’a retenu que 15 lauréats sur 42 parmi lesquels figurent 2 franc-comtois Sanel HUSADZIC et Pierre-Marie BROBECK tous deux du pays de Montbéliard en sachant que de nombreuses ligues n’ont aucun admis, preuve de l’efficacité de l’école d’arbitrage franc comtoise et que le nombre d’observations conseils dans notre ligue sont le gage d’une bonne préparation pratique et que notre DH est une bonne école aussi pour nos arbitres.
Pierre Marie Brobeck |
Sanel Husadzic |
Nous comptons bien entendu sur les lauréats pour fêter cela lors de notre soirée des trophées, le 8 Juin prochain, qui accueillera un invité exceptionnel !
18 mars 2012
From Besancon to Philadelphia
Cette année, Alain Chautard officie pour la première fois en tant qu'assistant en National. Il est en effet candidat à la fédération, mais, une fois n'est pas coutume, ce n'est pas l'arbitrage qui nous emmène à parler de lui. En effet, pour des raisons professionnelles, Alain est parti trois ans outre-atlantique, il raconte ce voyage dans un livre intitulé " De Besançon à Philadelphie - 1000 jours en Amérique"
"Ce livre est l'histoire d'une expatriation inattendue et
inespérée. Durant l’été 2007, Alain Chautard se voit proposer une expérience
professionnelle aux États-Unis, une aventure humaine qu'il va vivre avec sa
compagne Adeline. À distance, ce sont de nombreux internautes qui suivront les péripéties
américaines des deux expatriés par l'intermédiaire de leur blog « From Besançon
to Philadelphia ».
De Besançon à Philadelphie, Alain raconte ses voyages et
son expérience en Amérique au jour le jour. 1000 jours durant, son œil neuf
d'aventurier va découvrir, explorer et partager les innombrables richesses du
continent nord-américain et de cette culture si différente."
11 mars 2012
Stéphane MOULIN entre à la DNA : "Ne pas partir comme un malpropre"
Besançon. Stéphane Moulin a quitté la présidence de la
Commission Régionale de l'Arbitrage (CRA) pour rejoindre le pôle de désignation
de la Direction Nationale de l'Arbitrage. L'ancien arbitre (163 matchs de ligue
1 au compteur entre 1997 et 2008, et « une dizaine de matchs de ligue europa »)
a officiellement pris ses fonctions mercredi, au siège de la fédération
française à Paris.
Entretien avec un véritable " passionné ".
Stéphane, quel sera votre rôle au sein de la DNA ?
Je suis chargé de désignation, responsable du
football amateur. Je dois désigner les arbitres de CFA, CFA2 et football
entreprise sur toute la France. Nous sommes trois au pôle de désignation : il y
en une personne qui s'occupe du football professionnel, et la troisième du
football féminin et jeunes.
Est-ce un travail à plein-temps ?
Oui. Je vais m'installer sur Paris. C'est un gros
travail. En tout, il y a 170 arbitres désignables. Le plus compliqué, ce n'est
pas de les désigner, mais de gérer les remplacements, au dernier moment. Il
faut être en permanence disponible. À côté de ça, j'aurai d'autres tâches à
effectuer. Des tâches administratives. Je participerai également à
l'encadrement de stages. Je continuerai par ailleurs à observer les arbitres,
tous les week-end, en ligue 2 notamment. Et puis je vais garder le contact avec
les arbitres régionaux.
Votre départ de la CRA est-il lié au conflit "
Bourlier-arbitres " qui a miné le foot franc-comtois ces quatre derniers
mois ?
Non, pas du tout, ça n'a rien à voir. J'avais déjà
postulé il y a un an et demi pour ce poste à la DNA, mais ça n'avait pas pu se
faire. Récemment, une annonce est de nouveau parue, j'ai repostulé, et voilà.
J'avais vraiment envie de saisir cette opportunité. Arriver à trouver un boulot
rémunéré dans sa passion, c'est le rêve. À la CRA, c'était du bénévolat.
Comment avez-vous vécu ce conflit ?
Silence radio… (sourire) Ma fonction de salarié
m'interdit aujourd'hui de me prononcer. En tant que membre du conseil de ligue,
j'ai essayé deux fois de débloquer la situation. Enfin, j'ai essayé de participer
au déblocage. Maintenant, je suis simplement content que tout ça soit terminé.
Quid de votre succession à la CRA ?
Je ne sais pas. Le conseil de ligue se réunit ce
lundi. C'est lui qui va décider. J'en ai parlé un peu avec le président de la
ligue (NDLR : Roland Coquard). Je lui ai suggéré quelques noms, mais je n'en
dirai pas plus... Aussi, je vais continuer d’assurer les désignations
d’arbitres pour la CRA jusqu'à la fin de la saison. Je n'ai pas envie de partir
comme un malpropre. Je représente la ligue depuis 1980, j'ai pris la présidence
de la CRA en 2000, je n'ai pas envie de tout lâcher comme ça. Ça me paraît
normal d'assurer la transition.
L'Est Républicain
10 mars 2012
Communiqué Arbitres de Franche Comté
Par un communiqué officiel paru ce jour (Mardi 6 Mars 2012) sur le site de la ligue, Monsieur BOURLIER, Vice-président délégué de la ligue a présenté ses excuses suite aux propos prononcés lors de l'assemblée générale de la ligue, le 4 novembre 2011.
Les représentants des arbitres ont pris acte de ce communiqué et ont, par conséquent, demandé aux arbitres et observateurs de lever immédiatement leurs indisponibilités liées au mouvement de protestation déclenché par ses propos.
Dans un contexte compliqué pour l'arbitrage (effectifs en baisse), ils confirment donc la parole donnée, d'une part, de reprise de l'arbitrage pour le bien des compétitions et du football franc-comtois et, d'autre part, de retrait des plaintes déposées.
A l'issue de ce mouvement mené sans aucune arrière pensée, les arbitres franc-comtois se réjouissent de retrouver le terrain, lieu d'exercice de leur passion, ainsi que tous les acteurs du football régional, et, en qualité de dépositaires de l'ordre sportif, renouvellent leur totale acceptation du respect de l'autorité de leurs dirigeants de la CRA et de la ligue.
Ils formulent le vœu sincère que ce regrettable épisode permette à l'avenir de débattre en amont des idées concernant l'arbitrage et les arbitres, après concertation avec leurs représentants et dans l'intérêt du football et de tous ses acteurs.
Les représentants des arbitres de ligue: Christophe TORRES, Loïs GAUME, Claude RAVIER
Tournoi Futsal à Pontarlier
L’amicale
des arbitres du Haut Doubs organisait le 25 février son traditionnel tournoi de
futsal, au gymnase Léo Lagrange à Pontarlier.
Vers 14h00 le tournoi débutait après une modification de planning des matchs par les organisateurs suite à la défection de 3 équipes.
Ce sont donc 16 formations qui se disputèrent le titre sous forme de mini championnat de 4 groupes, puis par élimination directe à partir des ¼ de finale.
Les rencontres se jouèrent ans un bon état d’esprit dans l’ensemble, et ce sont les joueurs d’Evillers qui remportèrent le trophée du fair play.
Quant à Jérôme Bourdin gardien de but de La Rochette, particulièrement brillant lors des différentes épreuves des tirs au but, il remporta le titre de meilleur gardien du tournoi.
L’équipe d’Evillers battait 2 à 0 celle de La Rochette en finale, et devenait ainsi le grand vainqueur de la journée, prouvant que l’on peut associer victoire et fair play.
Voici le palmarès et les classements de la journée :
8eme : Pontarlier Jeunes
Une sympathique équipe entourait le Président Laurent Pritzi à la buvette et à la mise en place des installations.
Vers 14h00 le tournoi débutait après une modification de planning des matchs par les organisateurs suite à la défection de 3 équipes.
Ce sont donc 16 formations qui se disputèrent le titre sous forme de mini championnat de 4 groupes, puis par élimination directe à partir des ¼ de finale.
Les rencontres se jouèrent ans un bon état d’esprit dans l’ensemble, et ce sont les joueurs d’Evillers qui remportèrent le trophée du fair play.
Quant à Jérôme Bourdin gardien de but de La Rochette, particulièrement brillant lors des différentes épreuves des tirs au but, il remporta le titre de meilleur gardien du tournoi.
L’équipe d’Evillers battait 2 à 0 celle de La Rochette en finale, et devenait ainsi le grand vainqueur de la journée, prouvant que l’on peut associer victoire et fair play.
Voici le palmarès et les classements de la journée :
Amstrong 1
Amstrong 2
Arcon
Frasne
La Rivière
Levier 1
Les Poches
Nestlé 1
Se classèrent de la 9eme à la 16eme place.
Se classèrent de la 9eme à la 16eme place.
8eme : Pontarlier Jeunes
7eme :
Levier 2
6eme :
La Famille
5eme :
Nestlé 2
4eme :
Doubs
3eme :
Bosna
2eme :
La Rochette
1er :
Evillers
Meilleur
gardien : Jérôme Bourdin, club de La Rochette
Prix Fair
Play : Evillers
Le tournoi a été arbitré par Pascal Breitenstein, Denis Haulet, Jean-Noël Jeannin, Benoît Morel, et partiellement par Pierre Faillenet. |
François Cunin et Claude Pasquier étaient les préposés à la table de marque. |
Une sympathique équipe entourait le Président Laurent Pritzi à la buvette et à la mise en place des installations.
Rendez-Vous
est fixé en 2013, en espérant cette fois qu’une équipe d’arbitres défendra les
couleurs de notre amicale.
Pour
l’amicale du Haut Doubs, texte et photos, André Perrot
28 février 2012
Réunion du 28 février 2012 : Communiqué des Arbitres de Ligue
Suite au conflit né des propos de M. Daniel Bourlier,
Vice-président de la ligue, assimilant la pratique du covoiturage à de
l'escroquerie, à l'occasion de l'assemblée générale des clubs le 4 novembre
2011, les représentants des arbitres de ligue, soucieux de l'intérêt des clubs
et des compétitions, ont répondu favorablement à l'invitation du Président de la
ligue de participer à une réunion de concertation ce mardi 28 février, en
présence de M. BOURLIER.
A cette occasion, les représentants des arbitres ont, à
plusieurs reprises, demandé les excuses officielles de M.BOURLIER, demande déjà
exprimée, en vain, le 4 février lors de la réunion du groupe de travail organisé
par le Président de la ligue.
M. BOURLIER a clairement refusé de s'excuser pour ses propos, au motif que des plaintes avaient été déposées à son encontre. Cependant, dans un esprit d'ouverture, les représentants des arbitres ont indiqué que, si des excuses étaient prononcées, les plaintes déposées seraient retirées.
Malgré cette nouvelle proposition constructive, M.BOURLIER a maintenu sa position négative.
Dès lors, il est le seul reponsable de la situation actuelle de blocage des compétitions qui pénalise nos clubs.
Dans ces conditions, les arbitres de ligue, meurtris par ces propos qui les décrédibilisent auprès des clubs, ne peuvent que déplorer encore plus cette attitude qui démontre le peu de crédit accordé à leur fonction par les instances.
M. BOURLIER a clairement refusé de s'excuser pour ses propos, au motif que des plaintes avaient été déposées à son encontre. Cependant, dans un esprit d'ouverture, les représentants des arbitres ont indiqué que, si des excuses étaient prononcées, les plaintes déposées seraient retirées.
Malgré cette nouvelle proposition constructive, M.BOURLIER a maintenu sa position négative.
Dès lors, il est le seul reponsable de la situation actuelle de blocage des compétitions qui pénalise nos clubs.
Dans ces conditions, les arbitres de ligue, meurtris par ces propos qui les décrédibilisent auprès des clubs, ne peuvent que déplorer encore plus cette attitude qui démontre le peu de crédit accordé à leur fonction par les instances.
18 février 2012
Le conflit s'enlise...
Alors que la table ronde du 4 février dernier semblait avoir calmé les esprits, un communiqué publié ce jeudi par la Ligue a sérieusement irrité les arbitres, qui seront plus que jamais en grève dès le week-end prochain.
On y a cru. À tort. Malgré la longue discussion entre toutes les
parties, organisée à Besançon au début du mois, la situation n’est pas
apaisée entre les arbitres régionaux et la Ligue de Franche-Comté (voir
nos précédentes éditions). Pire encore : la tension est montée d’un cran
hier. À l’issue de la table ronde, il avait en effet été décidé la
publication d’un communiqué commun, sorte de pacte officiel sinon de
paix, au moins de non-agression. Et c’est justement ce communiqué qui a
mis le feu aux poudres.
Il devait être rédigé pour le mardi
7 février… mais les représentants des arbitres n’ont reçu le « premier
jet » que ce mercredi soir, avant d’être sommés de donner leur avis sur
le texte pour le lendemain midi. Or, leur réunion n’étant prévue que
jeudi soir, ils n’ont pu respecter ces délais… et ont vu la Ligue
publier ledit communiqué avant même la tenue de l’entrevue des hommes en
noir. Il y est dit, entre autres, que « le dialogue doit être renoué »,
que « le mouvement de mise en indisponibilité (des arbitres) doit être
levé dans l’intérêt supérieur du football régional », mais aussi que «
le terme escroquerie », qui a mis le feu aux poudres lors de la dernière
AG, « a pu être mal interprété ». Il n’en fallait pas plus pour ranimer
les braises d’un feu qui va brûler, dès le week-end prochain,
l’ensemble du football régional.
Les arbitres régionaux ne prendront pas le sifflet le week-end prochain… |
Qui va arbitrer le week-end prochain ?
Les
arbitres, dans une cinglante réponse, ont en effet confirmé hier matin
par le biais d’un communiqué (un de plus, voir encadré) qu’ils
maintenaient plus que jamais le mouvement de grève, qui débutera le
22 février et privera la quasi-totalité des matches de niveau régional
d’’arbitre officiel (61 des 65 hommes en noir de niveau ligue ont
annoncé leur mise en retrait). « Ils sont tous remontés comme des
coucous, autant sur le fond que sur la forme », nous confiait hier leur
représentant, Sébastien Moreira. À la Ligue, on ne comprend pas vraiment
pourquoi les « sifflets » s’acharnent dans cette voie, ni cette volonté
d’obtenir coûte que coûte les excuses officielles de Daniel Bourlier,
celui qui a prononcé le fameux mot « escroquerie » lors de l’AG. Mais
dont le silence peut aussi se comprendre : plus d’une trentaine de
plaintes au tribunal pour « injures publiques » ont été déposées contre
lui… C’est dans ce climat de défiance que l’on s’achemine
inéluctablement vers une situation ubuesque : la quasi-totalité des
matches organisés le week-end prochain se joueront sans arbitre. Il
semble en effet délicat de réquisitionner ceux de niveau district (soit
solidaires du mouvement, soit certainement réquisitionnés par leur
district d’appartenance, comme c’est imaginé en Haute-Saône). On
pourrait donc en arriver à un tirage au sort entre un dirigeant de
chaque équipe, qui sera ensuite appelé à diriger les débats, tant bien
que mal. « On espère toutefois ne pas en arriver là », confiait-on hier
après-midi à la Ligue. On voit pourtant mal comment un terrain d’entente
pourrait être trouvé, au moment où la tension entre les deux camps n’a
jamais été aussi forte.
Voici quelques extraits du communiqué publié hier matin, et que vous pouvez retrouver en intégralité sur notre site www.lepays.fr.
«
Il s’avère que les instances dirigeantes ont transmis seulement ce
mercredi, soit 11 jours après cette réunion, un projet de communiqué à
nos trois représentants en leur proposant d’émettre leurs éventuelles
observations au plus tard pour le jeudi à midi. Nos représentants, qui
avaient préalablement informé le Président de la ligue de la tenue d’une
réunion des arbitres destinée à étudier ce projet le jeudi 16 février
en soirée, ont fait part aux instances dirigeantes de leur impossibilité
de répondre dans un délai aussi bref et de leur totale incompréhension
face à cette attitude à la fois inadaptée, inadmissible et allant dans
le sens contraire du dialogue que les autorités affirment revendiquer.
Cependant, ces instances n’en ont absolument pas tenu compte et ont
diffusé ce communiqué. […] Sur le fond de l’affaire, ce communiqué
reprend de manière tout aussi inadmissible et orientée les motifs du
conflit, d’une part en laissant penser aux clubs que la situation de
blocage est provoquée par les arbitres alors que ce sont les instances
de la ligue qui en sont à l’origine […], d’autre part, en n’exprimant
aucune excuse pour ces propos ayant, entre autres, volontairement jeté
le discrédit sur le corps arbitral de ligue […], elles osent même
affirmer que ces propos graves auraient été mal interprétés par ceux qui
en sont victimes ! Par cette attitude aussi inqualifiable sur le fond
que sur la forme, les instances dirigeantes de la ligue et son
Président, après avoir laissé pourrir pendant plusieurs mois une
situation provoquée de manière totalement préméditée par l’un de leurs
dirigeants, ont elles-mêmes rompu le contrat moral. Dans ces conditions,
nous vous informons que les arbitres de ligue ont décidé ce jeudi
16 février, à l’unanimité des membres présents, de maintenir leur mise
en indisponibilité à compter du 22 février, et de maintenir leur demande
d’excuse de la part de l’auteur de ces propos ».
Ils ont tenté de
consentir des efforts. De faire un pas en direction de l’autre, même
s’ils ne pouvaient pas se voir en peinture. D’arrondir les angles lors
d’une table finalement pas très ronde. Beaucoup d’entre eux ont serré
fort le poing dans leur poche. Retenu quelques phrases assassines. Dans
l’intérêt supérieur du football régional. Mais, on l’a compris hier
matin, toutes ces démarches, aussi louables soient-elles, étaient vouées
à l’échec.
Quelques élus de la Ligue de Franche-Comté d’un côté,
et les arbitres régionaux de l’autre ont avancé l’un vers l’autre avec
tellement de rancœur que l’enjeu, bien plus important que leurs petites
querelles, ne pouvait suffire à régler le conflit. Dans les deux camps,
on relève le moindre mot prononcé de travers. On scrute les heures
d’envoi des mails, les virgules mal placées, afin d’en fournir son
arsenal de combat. Des méthodes que l’on constate actuellement, au
quotidien, dans n’importe quel journal télévisé. Présidentielle oblige.
Ce qui nous pousse, aujourd’hui, à demander aux uns et autres un peu de
franchise. Et de reconnaître tout simplement, à quelques mois des
élections, qu’ils sont d’ores et déjà entrés en campagne.
LE PAYS
17 février 2012
Communiqué
Communiqué
des arbitres de ligue aux membres du Conseil de ligue, aux personnes invitées
au groupe de travail du 4 février 2012 et aux clubs de la ligue de football
A l'issue de la réunion organisée par la ligue de Franche-Comté de football le 4 février 2012, faisant suite aux propos du Vice-Président de cette instance lors de l'AG du 4 novembre 2011, les participants avaient conclu les accords suivants :
- élaboration dans les jours qui suivaient d'un projet de texte soumis au préalable à l’appréciation des représentants des arbitres, lors d’une rencontre au siège de ligue, avant diffusion,
- mise en place d'un groupe de travail destiné à étudier les modalités d’indemnisation des arbitres,
Or, il s'avère que les instances dirigeantes de la ligue ont transmis seulement ce mercredi 15 février, soit 11 jours après cette réunion, un projet de communiqué, avalisé par le Bureau de ligue, à nos trois représentants (Claude RAVIER, Lois GAUME et Christophe TORRES) en leur proposant d'émettre leurs éventuelles observations par retour de mail et au plus tard pour le jeudi 16 février à midi.
Nos représentants, qui avaient préalablement informé le Président de la ligue de la tenue d'une réunion des arbitres destinée à étudier ce projet le jeudi 16 février en soirée, ont fait part aux instances dirigeantes de leur impossibilité de répondre dans un délai aussi bref et de leur totale incompréhension face à cette attitude à la fois inadaptée, inadmissible et allant dans le sens contraire du dialogue que les autorités affirment revendiquer.
Cependant, ces instances n'en ont absolument pas tenu compte et ont diffusé ce communiqué dans le Journal officiel électronique de la ligue de ce même jeudi 16 février. Ce faisant, elles sont allées à l'encontre de leur propres décisions, prises en réunion de bureau le 6 février et diffusées dans ce même journal officiel !
Sur le fond de l'affaire, ce communiqué reprend de manière tout aussi inadmissible et orientée les motifs du conflit:
- d'une part en laissant penser aux clubs que la situation de blocage est provoquée par les arbitres alors que ce sont les instances de la ligue qui en sont à l'origine et qui prennent les clubs en otage par les propos diffamatoires prononcés par le Vice-président de la ligue,
- d'autre part, en n'exprimant aucune excuse pour ces propos ayant, entre autres, volontairement jeté le discrédit sur le corps arbitral de ligue en pleine Assemblée générale et devant tous les clubs. Bien au contraire, elles osent affirmer que ces propos graves auraient été mal interprétés par ceux qui en sont victimes et dont l'honneur a été sali !
Par cette attitude aussi inqualifiable sur le fond que sur la forme, les instances dirigeantes de la ligue et son Président, après avoir laissé pourrir pendant plusieurs mois une situation provoquée de manière totalement préméditée par l'un de leurs dirigeants, ont elles-mêmes rompu le contrat moral qui avait été passé devant les clubs présents à l'issue de la rencontre du 4 février.
Dans ces conditions, nous vous informons que les arbitres de ligue, qui avaient démontré une position d'ouverture et de dialogue, ont décidé ce jeudi 16 février, à l'unanimité des membres présents:
- de maintenir leur mise en indisponibilité pour diriger les rencontres organisées par la ligue à compter du 22 février,
- de maintenir leur demandes d'excuse de la part de l'auteur de ces propos dans le Journal de la ligue.
Au vu de tous ces éléments, nous souhaitons réaffirmer à l'ensemble des clubs, dont nous sommes également membres à part entière comme tout autre licencié, que cette situation de blocage a bel et bien été provoquée et est désormais sciemment entretenue par les instances elles mêmes.
Dès lors, chacun comprendra que nous ne pouvons en être tenus pour responsables et c'est pourquoi nous invitons les clubs à se tourner vers les instances pour que celles ci démontrent enfin une réelle volonté d'y apporter une issue favorable digne de ce nom.
3 février 2012
Article paru sur SOFOOT : Les Madoff du covoiturage
En Franche-Comté, les franches engueulades entre la Ligue régionale et
les arbitres se succèdent depuis quelques mois. Plus précisément, depuis
que le président de la commission des finances de la Ligue a parlé d’ «
escroquerie » pour qualifier le comportement de certains arbitres
adeptes du covoiturage et des frais de déplacement individuels. Un tacle
appuyé qui a provoqué la colère des hommes en noir. Qui menacent la
seconde partie de saison d’une grève du sifflet. Bisbilles à deux francs
(comtois) ou véritable malaise des arbitres amateurs ? Explications.
Les Madoff du covoiturage ? |
Il y a parfois des mots qui peuvent faire aussi mal qu’un coup de
crampons mal placé. La saison 2011-2012 avait pourtant bien commencé, en
Franche-Comté, pour le football amateur. Sans phénomène de violence
majeur à déplorer. Une situation appréciable que savaient savourer ceux
qui possèdent un peu de mémoire locale. Car ces dernières saisons, de
temps à autre, du côté de Sochaux,
Besançon, Saint-Vit et Pontarlier, les esprits avaient pris la fâcheuse
habitude de s’échauffer à l’approche des frimas hivernaux. En octobre
2006, plusieurs agressions avaient ainsi poussé le corps arbitral,
soutenu par la ligue, à se mettre en grève le temps d’un « week-end
blanc ». Rebelote à la fin de l’automne 2007. L’affaire eut même les
honneurs de la presse nationale, Libération racontant ces « Terrains minés pour les hommes en noir ».
Mais en 2011, foi d’observateurs dominicaux, l’état d’esprit semblait correct. « Tout se passait bien sur le terrain », résume Sébastien Moreira, arbitre professionnel de Ligue 1 et 2 et président de l’antenne franc-comtoise de l’amicale française des arbitres de football (AFAF). Tout allait donc pour le mieux dans le meilleur des stades. Sauf que… Aujourd’hui, la quasi-totalité des arbitres de niveau régional, une cinquantaine d’hommes en noir, remontés comme des coucous, se sont mis en indisponibilité pour la reprise du championnat, fin février. Les matchs de DH, de ligue régionale 2 et 3 sont directement concernés.
« Escroquerie » et « discours populiste »
La raison de leur mécontentement ? Petit rappel des faits, pour ceux qui ne lisent pas assidûment l’Est républicain ou Le Pays. Le 4 novembre dernier, lors de l’assemblée générale de la ligue, Daniel Bourlier, président de la commission des finances, commence à expliquer qu’il faut faire attention aux dépenses. Entre autres gaspillages, cet ancien inspecteur divisionnaire des impôts en vient aux frais d’arbitrage. L’occasion de fustiger le fait que trois arbitres puissent faire du covoiturage et envoyer ensuite chacun une note de frais. Un système dont profiteraient certains. Le dirigeant va même jusqu’à parler d’ « escroquerie ». Sur le coup, le discours sur la chasse au gaspi est bien reçu par l’Assemblée, où sont représentés quelque 300 clubs – ce sont eux qui paient les indemnités des homes en noir. Mais le lendemain, la reprise du terme « escroquerie » dans la presse locale fait bondir les arbitres. Ils demandent des excuses publiques. « Le sujet a été lancé comme ça, sans explication et très maladroitement », déplore Sébastien Moreira, qui dénonce un « discours populiste ». S’il veut bien débattre du sujet du covoiturage « sur le fond », il tient à rappeler que le phénomène ne concerne qu’une minorité de déplacements. Et estime que les bases du débat ont été mal posées : « Il faut savoir que ce n’est pas un simple remboursement kilométrique, ce sont des frais de déplacement. Cela inclut le temps que l’arbitre passe pour le match. Quel que soit le moyen de locomotion, l’arbitre va toucher la même chose. S’il prend – j’exagère – l’avion ou le taxi, s’il dépense de l’argent et que ce qu’on lui donne ne le rembourse pas, tant pis pour lui, c’est son problème. S’il fait 50 bornes à vélo pour aller arbitrer, il aura aussi le droit à ses frais de déplacement… »
En France, les arbitres amateurs touchent des indemnités d’équipement fixés par la Ligue – 39 euros par match pour un arbitre central en DH franc-comtoise – auxquels s’ajoutent des frais de déplacement variant selon la distance les séparant du lieu du match – un peu plus de 30 centimes au kilomètre. Partager une bagnole est pour certains un moyen de faire des économies, tout en ne voyageant pas seul. « Ce qui fait la grosse différence, pour certains matchs, ce sont les frais de déplacement. Parfois, j’arrive à toucher 90 euros, rien que pour l’essence », raconte un jeune arbitre du nord de la France qui préfère rester anonyme. Si le covoiturage est une pratique légèrement borderline, elle est tolérée : « C’est quelque chose qui reste officieux. Après, les clubs nous voient arriver dans une seule bagnole, donc ils savent. » Et le jeune arbitre d’ajouter : « Je ne me considère pas comme un escroc. Je ne pense pas que ce sont les dépenses des arbitres qui sont les plus importantes pour la Ligue. Et quand on voit les primes de matchs qu’offrent certains clubs amateurs à leurs joueurs… » Et puis partager une caisse, ça casse la solitude, quand il s’agit d’enchaîner les longs déplacements : « On dit qu’on ‘tourne’ ensemble. Le voyage passe plus rapidement, c’est plus sympa. »
Plaintes pour diffamation et injure publique
Du côté de la Franche-Comté, sympa n’est peut-être pas l’adjectif adéquat pour décrire l’ambiance. Depuis les déclarations fracassantes de novembre, Noël est passé par là et les esprits ne se sont pas calmés dans une Ligue où les relations entre dirigeants et responsables de l’arbitrage sont souvent houleuses. Plusieurs plaintes individuelles ont été déposées au pénal contre Daniel Bourlier pour diffamation et injure publique. L’AFAF s’est fendue d’une plainte collective au civil. Les arbitres, qui souhaitent la démission du président de la commission des finances de la ligue, exigent des excuses. Ils pourraient attendre encore longtemps. Car Daniel Bourlier, à la ligue depuis une vingtaine d’années, ne veut pas revenir sur ses propos. Sans pour autant arriver à chiffrer le manque à gagner lié au covoiturage. Contacté par So Foot, l’homme s’est montré intarissable sur le sujet au téléphone. Tout en souhaitant que la conversation reste off. Il attend une table ronde prévue pour le 4 février, où la question sera évoquée entre les différents protagonistes de la polémique. Roland Coquard, le président de la ligue, a consenti de son côté à dire aux médias locaux qu’il n’aurait pas employé le terme d’ « escroquerie ». Mais les dirigeants voient surtout dans cette polémique une manœuvre politique pour tenter de les déstabiliser, alors que les élections de la Ligue se tiendront en octobre prochain.
A 42 ans, Christophe Torres est contrôleur à la SNCF la semaine. Le week-end, il chausse les crampons pour aller arbitrer les matchs de division d’honneur de Franche-Comté. Et il se défend d’être manipulé par qui que ce soit – « c’est trop facile de dire ça, de la bêtise pure ». Depuis 1988, le sifflet est comme un prolongement de son corps. « Je suis arbitre de ligue depuis le 1er janvier 1991 et j’officie sur les matchs de DH depuis 16 ans. Étant arbitre central, je vais de temps en temps chercher en voiture des assistants. Je n’aurais jamais pensé en arriver là », explique-t-il en référence à sa mise en indisponibilité jusqu’à la fin de saison qu’il a envoyée à la ligue. Entre les frais de déplacement et les frais d’équipement, Christophe Torres se fait « en moyenne, 70 euros par match ». L’argent n’est donc pas sa motivation, lui parle plutôt d’ « une passion ». « J’ai eu des cas d’agressions physiques, on m’a déjà craché dessus, j’ai donné sans compter, j’y ai passé mes week-ends, entre les matchs à arbitrer, les jeunes à superviser. La vie de famille, je l’ai mise entre parenthèses pendant dix ans. »
Chute des vocations sur les terres de Michel Vautrot
Sébastien Moreira estime que cette attaque contre les arbitres "fraudeurs" risque d’avoir des effets néfastes sur les vocations, en chute libre depuis plusieurs années. « En 1992, il y avait 1 100 arbitres en Franche-Comté, maintenant ils ne sont plus que 500 (niveau ligue et district confondus, ndlr)», constate-t-il. Un comble au pays de Michel Vautrot, l’une des figures les plus illustres de l’arbitrage français. Toujours est-il qu’à vouloir faire des économies, la Ligue de Franche-Comté risque au final de se retrouver dans la position de l’arroseur arrosé. Car les arbitres franc-comtois ont décidé de comparer leurs indemnités aux autres régions. Résultat : ils se situent parmi les moins bien indemnisés des 22 Ligues en France. Un sujet de plus qui risque donc de s’inviter à la table ronde du 4 février.
En attendant, les hommes en noir ne devront pas trop compter sur le soutien des Verts. Paradoxal, quand on sait que le covoiturage est une attitude green friendly prônée par le parti de Cécile Duflot et Eva Joly. Alain Fousseret, vice-président du conseil régional de Franche-Comté et élu EELV chargé des questions de transport et de multi-modalité, pas trop porté sur le sport, ne « voit pas trop l’intérêt de commenter ce conflit. » « Maintenant, si un jour, hors conflit, vous abordez la problématique des PDE – plan de déplacement des équipes – avec l’organisation des déplacements en covoiturage pour aller aux matchs, alors là… ».
Mais en 2011, foi d’observateurs dominicaux, l’état d’esprit semblait correct. « Tout se passait bien sur le terrain », résume Sébastien Moreira, arbitre professionnel de Ligue 1 et 2 et président de l’antenne franc-comtoise de l’amicale française des arbitres de football (AFAF). Tout allait donc pour le mieux dans le meilleur des stades. Sauf que… Aujourd’hui, la quasi-totalité des arbitres de niveau régional, une cinquantaine d’hommes en noir, remontés comme des coucous, se sont mis en indisponibilité pour la reprise du championnat, fin février. Les matchs de DH, de ligue régionale 2 et 3 sont directement concernés.
« Escroquerie » et « discours populiste »
La raison de leur mécontentement ? Petit rappel des faits, pour ceux qui ne lisent pas assidûment l’Est républicain ou Le Pays. Le 4 novembre dernier, lors de l’assemblée générale de la ligue, Daniel Bourlier, président de la commission des finances, commence à expliquer qu’il faut faire attention aux dépenses. Entre autres gaspillages, cet ancien inspecteur divisionnaire des impôts en vient aux frais d’arbitrage. L’occasion de fustiger le fait que trois arbitres puissent faire du covoiturage et envoyer ensuite chacun une note de frais. Un système dont profiteraient certains. Le dirigeant va même jusqu’à parler d’ « escroquerie ». Sur le coup, le discours sur la chasse au gaspi est bien reçu par l’Assemblée, où sont représentés quelque 300 clubs – ce sont eux qui paient les indemnités des homes en noir. Mais le lendemain, la reprise du terme « escroquerie » dans la presse locale fait bondir les arbitres. Ils demandent des excuses publiques. « Le sujet a été lancé comme ça, sans explication et très maladroitement », déplore Sébastien Moreira, qui dénonce un « discours populiste ». S’il veut bien débattre du sujet du covoiturage « sur le fond », il tient à rappeler que le phénomène ne concerne qu’une minorité de déplacements. Et estime que les bases du débat ont été mal posées : « Il faut savoir que ce n’est pas un simple remboursement kilométrique, ce sont des frais de déplacement. Cela inclut le temps que l’arbitre passe pour le match. Quel que soit le moyen de locomotion, l’arbitre va toucher la même chose. S’il prend – j’exagère – l’avion ou le taxi, s’il dépense de l’argent et que ce qu’on lui donne ne le rembourse pas, tant pis pour lui, c’est son problème. S’il fait 50 bornes à vélo pour aller arbitrer, il aura aussi le droit à ses frais de déplacement… »
En France, les arbitres amateurs touchent des indemnités d’équipement fixés par la Ligue – 39 euros par match pour un arbitre central en DH franc-comtoise – auxquels s’ajoutent des frais de déplacement variant selon la distance les séparant du lieu du match – un peu plus de 30 centimes au kilomètre. Partager une bagnole est pour certains un moyen de faire des économies, tout en ne voyageant pas seul. « Ce qui fait la grosse différence, pour certains matchs, ce sont les frais de déplacement. Parfois, j’arrive à toucher 90 euros, rien que pour l’essence », raconte un jeune arbitre du nord de la France qui préfère rester anonyme. Si le covoiturage est une pratique légèrement borderline, elle est tolérée : « C’est quelque chose qui reste officieux. Après, les clubs nous voient arriver dans une seule bagnole, donc ils savent. » Et le jeune arbitre d’ajouter : « Je ne me considère pas comme un escroc. Je ne pense pas que ce sont les dépenses des arbitres qui sont les plus importantes pour la Ligue. Et quand on voit les primes de matchs qu’offrent certains clubs amateurs à leurs joueurs… » Et puis partager une caisse, ça casse la solitude, quand il s’agit d’enchaîner les longs déplacements : « On dit qu’on ‘tourne’ ensemble. Le voyage passe plus rapidement, c’est plus sympa. »
Plaintes pour diffamation et injure publique
Du côté de la Franche-Comté, sympa n’est peut-être pas l’adjectif adéquat pour décrire l’ambiance. Depuis les déclarations fracassantes de novembre, Noël est passé par là et les esprits ne se sont pas calmés dans une Ligue où les relations entre dirigeants et responsables de l’arbitrage sont souvent houleuses. Plusieurs plaintes individuelles ont été déposées au pénal contre Daniel Bourlier pour diffamation et injure publique. L’AFAF s’est fendue d’une plainte collective au civil. Les arbitres, qui souhaitent la démission du président de la commission des finances de la ligue, exigent des excuses. Ils pourraient attendre encore longtemps. Car Daniel Bourlier, à la ligue depuis une vingtaine d’années, ne veut pas revenir sur ses propos. Sans pour autant arriver à chiffrer le manque à gagner lié au covoiturage. Contacté par So Foot, l’homme s’est montré intarissable sur le sujet au téléphone. Tout en souhaitant que la conversation reste off. Il attend une table ronde prévue pour le 4 février, où la question sera évoquée entre les différents protagonistes de la polémique. Roland Coquard, le président de la ligue, a consenti de son côté à dire aux médias locaux qu’il n’aurait pas employé le terme d’ « escroquerie ». Mais les dirigeants voient surtout dans cette polémique une manœuvre politique pour tenter de les déstabiliser, alors que les élections de la Ligue se tiendront en octobre prochain.
A 42 ans, Christophe Torres est contrôleur à la SNCF la semaine. Le week-end, il chausse les crampons pour aller arbitrer les matchs de division d’honneur de Franche-Comté. Et il se défend d’être manipulé par qui que ce soit – « c’est trop facile de dire ça, de la bêtise pure ». Depuis 1988, le sifflet est comme un prolongement de son corps. « Je suis arbitre de ligue depuis le 1er janvier 1991 et j’officie sur les matchs de DH depuis 16 ans. Étant arbitre central, je vais de temps en temps chercher en voiture des assistants. Je n’aurais jamais pensé en arriver là », explique-t-il en référence à sa mise en indisponibilité jusqu’à la fin de saison qu’il a envoyée à la ligue. Entre les frais de déplacement et les frais d’équipement, Christophe Torres se fait « en moyenne, 70 euros par match ». L’argent n’est donc pas sa motivation, lui parle plutôt d’ « une passion ». « J’ai eu des cas d’agressions physiques, on m’a déjà craché dessus, j’ai donné sans compter, j’y ai passé mes week-ends, entre les matchs à arbitrer, les jeunes à superviser. La vie de famille, je l’ai mise entre parenthèses pendant dix ans. »
Chute des vocations sur les terres de Michel Vautrot
Sébastien Moreira estime que cette attaque contre les arbitres "fraudeurs" risque d’avoir des effets néfastes sur les vocations, en chute libre depuis plusieurs années. « En 1992, il y avait 1 100 arbitres en Franche-Comté, maintenant ils ne sont plus que 500 (niveau ligue et district confondus, ndlr)», constate-t-il. Un comble au pays de Michel Vautrot, l’une des figures les plus illustres de l’arbitrage français. Toujours est-il qu’à vouloir faire des économies, la Ligue de Franche-Comté risque au final de se retrouver dans la position de l’arroseur arrosé. Car les arbitres franc-comtois ont décidé de comparer leurs indemnités aux autres régions. Résultat : ils se situent parmi les moins bien indemnisés des 22 Ligues en France. Un sujet de plus qui risque donc de s’inviter à la table ronde du 4 février.
En attendant, les hommes en noir ne devront pas trop compter sur le soutien des Verts. Paradoxal, quand on sait que le covoiturage est une attitude green friendly prônée par le parti de Cécile Duflot et Eva Joly. Alain Fousseret, vice-président du conseil régional de Franche-Comté et élu EELV chargé des questions de transport et de multi-modalité, pas trop porté sur le sport, ne « voit pas trop l’intérêt de commenter ce conflit. » « Maintenant, si un jour, hors conflit, vous abordez la problématique des PDE – plan de déplacement des équipes – avec l’organisation des déplacements en covoiturage pour aller aux matchs, alors là… ».
SOFOOT Par Yann Bouchez
2 février 2012
Michel Vautrot : « Il y a un côté parano assez hallucinant ! »
Avec son habituel franc-parler, le mythique arbitre franc-comtois, Michel Vautrot, revient sur le conflit qui oppose actuellement les hommes en noir à la Ligue de Franche-Comté. Accrochez vos ceintures !
Il faut bien plus qu’une opération chirurgicale, dont il est
seulement en train de se remettre dans la quiétude de son domicile
bisontin, pour étouffer la fougue de Michel Vautrot.
L’ancien
arbitre international et Directeur Technique National (*) n’a jamais
mâché ses mots. Ce n’est donc pas aujourd’hui, alors que les arbitres
francs-comtois ont décidé de se mettre en grève fin février (**), que le
« grand » va dégainer la langue de bois. La preuve.
Michel Vautrot estime que le conflit actuel fait d’abord mal au football régional Michel, avez-vous été consulté par les arbitres concernant le litige qui les oppose actuellement à la Ligue de Franche-Comté ? Et si tel est le cas, les comprenez et soutenez-vous ?
Vous savez, je suis toujours président d’honneur de l’Afaf (Amicale Française des Arbitres de Football), et j’ai forcément toujours gardé la fibre arbitrale. Je suis toujours solidaire d’eux, en tout cas quand je trouve que c’est normal. Alors oui, sur cette affaire, je suis vraiment derrière eux. Ils ont vraiment souffert moralement suite à l’AG de la Ligue. Ce qui me navre, c’est que ça devient une affaire d’État qui n’aurait jamais dû exister. Je ne veux juger personne, seulement constater des faits. D’abord, le mot « escroquerie » n’est pas un mot malheureux qui a échappé, il était au contraire mûrement réfléchi et préparé. Je veux bien qu’on aborde le problème des indemnités de déplacement, mais de là à jeter les arbitres en pâture devant les clubs lors de l’AG… On sait déjà que ce n’est pas la catégorie la plus aimée dans le milieu du football ; on dit que l’on ne peut pas faire sans eux, mais c’est toujours la catégorie la première visée. Et il n’y avait vraiment pas besoin de mettre de l’huile sur le feu. Ils ont voulu dénoncer une pratique, soit. Je suis bien placé pour en parler, j’ai lourdement payé par le passé pour avoir dénoncé des magouilles. Mais il fallait régler ça en interne, pas lors de l’AG et encore moins ensuite par journaux interposés.
Il y aura justement une table ronde organisée samedi à Besançon par Roland Coquard, le président de la Ligue…
(Il coupe) Mais à quoi elle va servir, franchement, cette table ronde ? Dites-le moi ! Premièrement, je trouve dommage que le président n’ait pas mis un bémol tout de suite, lors de l’AG, aux propos tenus, car cette intervention de M. Bourlier n’était pas anecdotique. Et maintenant, il organise cette table ronde. Moi, franchement, si j’avais été directement concerné et invité, je n’y serais pas allé. N’est-ce pas tout simplement au comité directeur de la Ligue de régler ce problème ? Il y a des gens élus pour diriger l’arbitrage et le football dans notre région, non ? Ça veut dire quoi, que les élus de la Ligue ne sont pas compétents pour régler ça ? C’est le comité directeur qui devait se charger du problème en recevant les arbitres, et en leur répondant. Point.
Et sur le fond ? Quel est votre avis sur les indemnités touchées par les trois arbitres alors qu’ils n’utilisent qu’une seule voiture ?
Si nos arbitres de ligue gagnaient de l’argent, franchement, ça se saurait. Ce système, il existe depuis tout le temps, et ce sur l’ensemble du territoire. Je tiens à préciser que ce ne sont pas des frais de déplacement qui sont versés, mais une indemnité, une sorte de forfait qui comprend tout, y compris le repas, les péages, etc. Qu’est-ce qu’on va faire ? Demander à un arbitre qui est cheminot d’y aller en train pour faire des économies ? Et si le moteur de la voiture pète, qui va payer ? Bref, désormais, notre Ligue se décide à laver plus blanc que blanc, et je dis pourquoi pas. Mais jusqu’à maintenant, aucune règle ne dit que c’est interdit. Or, le terme utilisé, « escroquerie », signifie qu’il y a des tricheurs. Et que s’il y a des tricheurs, ils doivent être punis. Mais punis de quoi ? Non, vraiment, on ne peut pas attaquer toute une corporation comme ça, et surtout pas faire de telles généralités. Surtout qu’en Franche-Comté, nos arbitres comptent parmi les moins bien payés de France. Et ce sont les clubs qui paient après tout, ç’aurait été à eux de rouspéter s’ils trouvaient ça anormal. Encore une fois, le système est fait comme ça. S’ils veulent le changer, qu’ils le fassent, mais au final ça leur coûtera encore plus cher !
Du côté des opposants, on estime que cette « affaire » est le premier coup d’une partie d’échecs, avec en ligne de mire les prochaines élections pour la présidence de la Ligue prévues cette année. Pouvez-vous l’imaginer ?
Mais pas du tout ! C’est même grave de penser ça. Il y a un côté parano assez hallucinant ! Sébastien Moreira, qui défend les arbitres, évolue en Ligue 1 actuellement. Vous pensez qu’il veut devenir président de la Ligue ? Franchement, c’est prendre les arbitres pour des cons de lancer ça. S’ils connaissaient mieux le tissu de l’arbitrage, ils verraient que ce sont des personnes qui ont des responsabilités professionnelles et sportives, des personnes sensées, calmes qui sont montées au créneau. J’ai senti un vrai malaise chez eux. On accuse certaines personnes de manipulation… pfff… Ils ont tout faux, avec un grand F. Je pense par exemple à Claude Ravier, qui est un gentleman, un type constructif qui occupe un poste à responsabilités au Conseil Général du Doubs. Ou à Bernard Coutet, la sagesse faite homme. Comment peut-on faire une si mauvaise analyse ? Il ne faut pas s’étonner que ça dégénère.
Comment sortir rapidement, et la tête haute, de cette crise ?
Déjà, je pense que c’était une erreur de la part des arbitres de demander la démission de Daniel Bourlier. C’était franchement malvenu, et ce n’est plus le cas. Non, il y a deux options, mis à part cette table ronde qui ne sert à rien : soit il s’excuse de ses propos, soit il les maintient. S’il s’excuse, on en tirera les conclusions, s’il les maintient, alors les arbitres se détermineront sur la marche à suivre. La solution est d’une simplicité biblique. Les arbitres ont été traités de tricheurs sans que l’on donne tous les tenants et aboutissants. Alors à mon avis, s’il n’y a pas d’excuse, ça ne bougera pas.
Quel peut être votre mot de la fin, en attendant la suite des événements ?
Tout simplement : ça me fait de la peine. L’arbitrage franc-comtois est une école, mais on ne le voit jamais mis en valeur. La CRA (Commission Régionale de l’Arbitrage) fait un boulot énorme par exemple… Malheureusement, il y a encore cette affaire, qui a pris des proportions énormes. Et qui fait du mal à notre football.* Il a été écarté par les instances sportives de la FFF en 2003 pour avoir dénoncé une affaire de corruption.
** Après une intervention de Daniel Bourlier lors de la dernière AG de la Ligue dénonçant des arrangements au niveau des frais arbitraux, parlant notamment « d’escroquerie », les arbitres de ligue ont décidé de se mettre « en disponibilité » fin février, c’est-à-dire au moment de la reprise des championnats. Et ce jusqu’à la fin de la saison..
Le Pays
26 janvier 2012
La Ligue de Franche-Comté fait un premier pas vers l’apaisement
La décision des arbitres de niveau régional de se mettre « en
indisponibilité » à partir de fin février, date de la reprise des
championnats, fait forcément grand bruit du côté de la Ligue de
Franche-Comté (voir nos précédentes éditions). L’une des doléances des
hommes en noir était la suivante : que leurs représentants (outre les
présidents des commissions départementales et régionale, déjà invités)
soient eux aussi conviés à la table ronde organisée le samedi 4 février
prochain à Besançon.
Or, hier en fin de journée, la Ligue de
Franche-Comté a publié un communiqué, qui constitue un premier pas vers
la résolution du conflit : « Des reproches ont été émis suite à
l’absence d’invitation aux représentants des arbitres de ligue. Si une
lettre a bien été remise au président de la ligue, par M. Ravier, lors
d’un conseil d’administration à Besançon et dans les conditions que l’on
connaît, il convient de préciser qu’aucun nom de représentant ou de
responsable n’apparaissait sur le document remis. Ce dernier est émargé «
les arbitres de Ligue de Franche-Comté ». Aujourd’hui, la presse locale
cite les noms de MM. Gaume, Torres et Ravier. Ces trois arbitres, selon
leurs déclarations, seraient les porte-parole des arbitres de ligue. De
fait, toujours dans un souci de démarche de progrès et de dialogue, le
président de la Ligue invitera officiellement MM. Gaume et Torres à se
joindre aux personnes déjà conviées à la réunion de concertation
planifiée le 4 février prochain, ainsi que M. Moreira en sa qualité de
président de la section régionale de l’AFAF (M. Ravier étant déjà invité
en sa qualité de président de la CDA du district Doubs Sud/Haut Doubs)
». Contacté dans la foulée, Loïs Gaume commentait cette décision : «
C’est une nouvelle qui va dans le bons sens, même si elle n’améliore pas
les choses. On ira à la table ronde, on ira discuter. Mais tant qu’on
n’obtiendra pas ce qu’on demande, il n’y aura pas de reprise pour nous
fin février ».
Huseyin Ocak à l’assaut de l’Europe
Arbitre assistant en Ligue 1 depuis moins de quatre ans, Huseyin Ocak, issu du club de Villars-sous-Écot, poursuit sa progression en s’ouvrant les portes de l’Europe dans les prochains mois. Le résultat d’une progression fulgurante.
L’arbitrage
franc-comtois sous sa meilleure facette : illustration. Troisième ligue
française au niveau des résultats des meilleurs sifflets tricolores, la
Franche-Comté détient une nouvelle vitrine.
Dans le sillage du
Bisontin Sébastien Moreira, arbitre central en Ligue 1, Huseyin Ocak vit
lui aussi un rêve éveillé. Son bonheur, ce jeune arbitre de 30 ans l’a
trouvé à la… touche, là où les projecteurs sont un peu plus éloignés. Un
choix assumé et motivé par des débuts qu’il a plutôt mal vécus. « J’ai
commencé l’arbitrage à 18 ans, en 1999. J’arbitrais en district (NDLR :
Montbéliard à l’époque) ». L’histoire a failli tourner court. « En
2001, je ne prenais vraiment plus de plaisir, c’était compliqué et j’ai
vraiment pensé tout arrêter ». La meilleure réponse aux quolibets du
dimanche a été cette annonce, en 2004, de la filière « assistants »
préparée par Michel Vautrot, alors directeur national de l’arbitrage. En
moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, une nouvelle vocation va
naître. « Ça m’a permis de me retrouver directement en DH, dans un
environnement plus agréable » explique-t-il.
Huseyin Ocak, à la gauche de Sébastien Moreira, l’arbitre central franc-comtois qui officie en Ligue 1, a été nommé arbitre assistant international |
De la DH en Ligue 1… en deux ans
Son
plaisir rejaillit sur ses performances. L’ascenseur n’attend pas. Promu
arbitre assistant fédéral 3 dès sa première saison, Huseyin se retrouve
en National, en compagnie d’un certain Sébastien Moreira, qu’il a suivi
jusqu’à présent et avec lequel il officie assez souvent en Ligue 1. «
Avec Sébastien, c’est forcément plus facile, car il y a surtout un lien
d’amitié qui nous unit ». Une montée directe en Ligue 2 plus tard, et le
voilà déjà aux portes de l’élite en 2008. « Les six meilleurs
assistants montaient en Ligue 1. J’ai fini septième, mais il y a eu un
désistement. J’ai eu de la chance… ».
La belle histoire ne
s’arrête pas là. Son premier match en Ligue 1, vécu du côté de l’Abbé
Deschamps pour un Auxerre - Nantes est avalé avec délice. « Je vous
assure, ça m’a marqué, parce que c’était la première fois. Pour un
passionné comme moi, se retrouver dans un grand stade, c’était quelque
chose ». Trois saisons suivent. Elles se déroulent sans anicroche, mais
avec quelques moments cocasses. Antonetti par exemple ? « Oui, il m’a
marqué aussi… C’était un jour à Drancy, en Coupe de France. À la
mi-temps, il gueulait dans son vestiaire, j’avais l’impression qu’il
était à un mètre de moi. C’est quelqu’un de bien, un bon mec qui dit les
choses » confesse le Franc-Comtois, qui a accueilli dernièrement une
autre bonne nouvelle.
Classé parmi les meilleurs arbitres assistants (NDLR : 12 e, mais dans les faits 9 e
après de nouveaux désistements) lors de la dernière saison, le voilà
nommé arbitre assistant international. En clair, les matches de Coupe
d’Europe sont bientôt pour lui. « Pour cette saison, c’est mort
logiquement. Mais à partir de juillet, quand les groupes seront faits,
je pourrai commencer l’Europa League ». Une belle fierté pour
l’intéressé, qui reste pragmatique. Toujours le sourire aux lèvres, il
image : « En fait, je n’ai qu’un CDD d’un an. Cet écusson
international, je veux le garder, mais les résultats sont renouvelables
chaque année ». Il n’y a pourtant pas de raison que cette belle histoire
prenne fin.
Le Pays
Claude Marthey réagit
En écho aux articles publiés hier dans nos colonnes concernant le
mouvement de contestation des arbitres francs-comtois, Claude Marthey,
qui est entraîneur de L’Isle/Doubs mais également l’un des responsables
des éducateurs de la région, a tenu à donner son point de vue, notamment
par rapport à la position du président de Ligue, Roland Coquard.
Claude
Marthey explique ne pas comprendre pourquoi, ni les arbitres à
l’origine directe du mouvement de « grève », ni un représentant des
éducateurs ne sont invités à la table ronde du 4 février prochain.
« Si on voulait faire de la provocation, on ne s’y prendrait pas autrement, lance-t-il.
En
plus du président de la ligue, 25 personnes sont invitées à cette «
table ronde » et, sur ces 25 personnes, il n’y a qu’un arbitre en
activité, en plus invité en tant que président de CDA (Commission
Départementale de l’Arbitrage). Et aucune représentation officielle de
la famille des arbitres. Imagine-t-on une table ronde sur le prix du
pain sans la présence du syndicat des boulangers ? Non ! Mais le
président Coquard, lui et ses amis, oui ! Mieux, alors que les
éducateurs et entraîneurs sont étroitement en contact avec les arbitres
pendant les matches, ils sont totalement évincés de cette table ronde,
et à qui demandera-t-on d’arbitrer et de se débrouiller pendant les
rencontres et bien ce sera aux éducateurs. Je ne demande pas à ce que ce
soit moi qui sois invité au titre des éducateurs, même si je pense
venir malgré tout à la réunion, mais au moins le président de l’amicale…
En tout cas, il est facile d’allumer le feu, de l’entretenir par fierté
déplacée ou par susceptibilité exacerbée et après « débrouillez-vous » !
».
Le Pays
24 janvier 2012
Réaction du président de Ligue
Le président de la Ligue estime que cette fronde des arbitres est peut-être le premier coup d’une partie d’échecs électorale.
Daniel Bourlier en a visiblement gros sur le cœur. Hier, il n’a pas
voulu s’étendre sur cette affaire, lançant juste : « S’ils ont des
problèmes avec moi, ce n’est pas la peine qu’ils mettent tous les clubs
en difficulté ». Son président, Roland Coquard, est lui bien plus
bavard.
Président, quelle est votre réaction à la mise en indisponibilité des arbitres de Ligue, visiblement très suivie (environ 95 % d’entre eux auraient envoyé un mail hier) ?
Je vais juste dire que c’est polémique sur polémique, et que c’est téléguidé par certains dirigeants de l’arbitrage. Ils ont déjà dit suffisamment de fois qu’ils avaient porté plainte au civil contre Daniel Bourlier pour propos diffamatoires, et maintenant, ils continuent en se mettant en grève. Car pour moi, c’est une grève, ni plus ni moins. Ils pénalisent ainsi les clubs, et vont mettre à mal nos compétitions. Ce n’est pas normal que les clubs subissent tout ça, et là, franchement, je pense à eux.
Certains arbitres regrettent également de ne pas être conviés à la table ronde du 4 février prochain…
Mais nous avons invité les présidents de la CRA et des CDA, donc tous les responsables de l’arbitrage en Franche-Comté seront là ! Par ailleurs, cette table ronde, je m’étais engagé à l’organiser, et elle se tiendra, comme prévu… Et si je l’ai provoquée, c’est pour faire avancer les choses. Je n’en ai rien à faire qu’ils s’en prennent à moi, mais là, c’est nos clubs qui en paient les conséquences. Ils sont en train de se tromper de cible.
Comprenez-vous tout de même leur colère ?
Ils se sont jetés sur le mot escroquerie… Vous savez, je rentre d’un séminaire de présidents de Ligue à Rennes, et partout, on rencontre le problème des frais remboursés individuellement malgré le covoiturage. Il y a eu un laisser-aller de tout le monde à ce niveau-là.
Selon vous, pourquoi cette histoire prend-elle autant d’ampleur ?
Je n’affirme rien, mais je me demande tout de même si cela ne cache pas quelque chose (NDLR : cette année, un nouveau président de la Ligue de Franche-Comté sera élu). Je ne veux pas en dire plus, mais l’avenir me dira si j’ai raison. En attendant, j’espère qu’on sortira de cette crise par la grande porte.
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