Roland Coquard souhaite éradiquer la violence sur et autour des terrains de foot. Une liste des clubs posant problème sera établie.
« Je suis très content de ce verdict. Il faut qu'il serve d'exemple. Qu'il fasse réfléchir à deux fois ceux qui pourraient être amenés à se montrer agressifs envers un arbitre. J'espère vraiment que cette condamnation aura un effet dissuasif ». Roland Coquard, le président de la Ligue de Franche-Comté de football, a pris connaissance hier matin du verdict du Tribunal de Grande Instance de Dole (six mois de prison ferme, 1500 € de dommages et intérêts, 400 € au titre de l'article 475.1 pour la victime, 1 € et 100 € au titre de l'article 475.1 pour l'Amicale Française des Arbitres de Football qui s'était portée partie civile), à l'encontre d'un supporter qui avait frappé un arbitre à l'issue d'un match de promotion de ligue dans le Jura (voir les articles précédents).
Sébastien Moreira, le président de l'AFAF Franche-Comté, souligne l'insécurité régnant toujours sur quelques pelouses en Franche-Comté. Une liste de ces terrains posant problème a été établie, mais non divulguée, à l'issue d'un stage des arbitres la semaine dernière à Grandvillars. « Nous n'irons plus sur ces terrains, tant que les choses ne seront pas résolues, les clubs seront prévenus » a annoncé S. Moreira.
Roland Coquard en a pris acte et souhaite faire avancer les choses rapidement. « La saison dernière, la Ligue avait déjà décrété un week-end sans football pour faire prendre conscience de ces problèmes liés à la violence ». Le président de la ligue régionale veut évidemment aller plus loin. « Je dois prendre contact avec Stéphane Moulin, le président de notre commission d'arbitrage. Il faut qu'on établisse effectivement une liste des clubs qui posent problème. Nous devrons rencontrer rapidement les responsables de ces clubs, établir le dialogue afin de mettre en place les solutions pour éradiquer ces problèmes de violence ».
Cette sanction du TGI de Dole pourrait en tout cas faire jurisprudence puisque les arbitres sont considérés depuis le 1er janvier comme des agents de service public.
Extrait du journal L'EST REPUBLICAIN du Vendredi 14/09/2007