Puisque ni les dirigeants de la Fédération française, ni ceux de la Ligue n’étaient conviés, lundi, dans la salle des fêtes de l’Elysée, il convient de leur rapporter fidèlement les propos tenus par le président de la République, Nicolas Sarkozy, à l’adresse de l’ancien directeur technique national de l’arbitrage, Michel Vautrot, qu’il s’apprêtait à décorer: «Alors qu’il y a tellement de discussions sur l’arbitrage et sur le sport, je voudrais vous dire, alors que vous avez quitté les stades français, ne jurant d’y revenir que le jour où votre honneur vous serait rendu, parce que vous avez dénoncé certaines pratiques, parce que vous êtes un homme courageux pour qui j’ai beaucoup d’estime, eh bien, votre honneur vous est rendu, parce que ce jour est venu. Les insignes de chevalier de la Légion d’honneur que je vais vous remettre symbolisent la reconnaissance de la France pour votre engagement au service du sport, pour votre droiture, pour votre courage et aussi pour le respect que vous avez suscité auprès du public. On aimerait avoir aujourd’hui beaucoup de Michel Vautrot dans l’arbitrage pas simplement français, mais aussi international.»
«J’ai cru défaillir... » Certes, le président de la RATP, Pierre Mongin, ou le metteur en scène Jérôme Deschamps, honorés au cours de cette même cérémonie, n’ont peut-être pas compris exactement à quoi faisait allusion le chef de l’Etat... Pas d’ambiguïté possible en revanche boulevard de Grenelle (siège de la FFF) ou rue Léo-Delibes (LFP) : c’est un carton jaune que le président de la République a brandi sous le nez de ceux qui, il y a quelques années, ont «exécuté» celui qui disait la vérité. Michel Vautrot avait dénoncé les minables trafics d’un mythomane qui était parvenu à nouer de solides amitiés dans le milieu de l’arbitrage. Plutôt que de s’attaquer à l’incendie, la Fédération – Jean-Pierre Escalettes en tête – avait choisi de s’en prendre à celui qui avait appelé les pompiers. Banni de l’Hexagone, effacé de la liste des invités (« Insulte suprême!») lors de l’assemblée fédérale organisée en 2007 dans sa ville de Besançon, l’ancien arbitre international a pourtant continué à parcourir l’Europe et le monde à la demande de l’UEFA. «J’ai souffert, avoue Michel Vautrot, de ce fort décalage entre l’accueil qui m’est fait à l’étranger et ma situation en France, où je ne peux même pas donner un conseil…» Autant dire qu’il n’est pas près d’oublier ce 30 novembre: « Jamais je ne pensais que le président de la République allait tenir de tels propos! J’ai cru défaillir. Mais je ne suis pas un héros. J’ai simplement fait mon boulot.» Recevra-t-il un jour de la part de la FFF la lettre d’excuses qu’il a si longtemps attendue ?
«J’ai cru défaillir... » Certes, le président de la RATP, Pierre Mongin, ou le metteur en scène Jérôme Deschamps, honorés au cours de cette même cérémonie, n’ont peut-être pas compris exactement à quoi faisait allusion le chef de l’Etat... Pas d’ambiguïté possible en revanche boulevard de Grenelle (siège de la FFF) ou rue Léo-Delibes (LFP) : c’est un carton jaune que le président de la République a brandi sous le nez de ceux qui, il y a quelques années, ont «exécuté» celui qui disait la vérité. Michel Vautrot avait dénoncé les minables trafics d’un mythomane qui était parvenu à nouer de solides amitiés dans le milieu de l’arbitrage. Plutôt que de s’attaquer à l’incendie, la Fédération – Jean-Pierre Escalettes en tête – avait choisi de s’en prendre à celui qui avait appelé les pompiers. Banni de l’Hexagone, effacé de la liste des invités (« Insulte suprême!») lors de l’assemblée fédérale organisée en 2007 dans sa ville de Besançon, l’ancien arbitre international a pourtant continué à parcourir l’Europe et le monde à la demande de l’UEFA. «J’ai souffert, avoue Michel Vautrot, de ce fort décalage entre l’accueil qui m’est fait à l’étranger et ma situation en France, où je ne peux même pas donner un conseil…» Autant dire qu’il n’est pas près d’oublier ce 30 novembre: « Jamais je ne pensais que le président de la République allait tenir de tels propos! J’ai cru défaillir. Mais je ne suis pas un héros. J’ai simplement fait mon boulot.» Recevra-t-il un jour de la part de la FFF la lettre d’excuses qu’il a si longtemps attendue ?
Source France Football
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