13 novembre 2009

Sébastien Moreira : "Une belle expérience humaine"



Ce vendredi s'achève le rassemblement des arbitres F1 et F2 au Centre Technique National Fernand-Sastre de Clairefontaine. Présents depuis hier au CTNFS, les sifflets tricolores ont profité de la trêve internationale pour effectuer une réunion bilan. Sébastien Moreira (photo), Fédéral 1 depuis cette saison, a accepté à cette occasion de revenir pour nous sur son parcours et sur ses premières impressions au sein de l'élite.





Sébastien, pourquoi avoir choisi de devenir arbitre ?




"J'y suis venu par hasard, mon père étant dirigeant au sein du club des Portugais de Belfort. Par la suite cela est devenu une révélation. L'arbitrage, c'est pour moi en quelque sorte une grande école de la vie. Humainement, cela m'a permis de vivre une très belle expérience. De plus, au fil des années est également apparu l'aspect compétiteur, car on a forcément envie à un moment donné d'aller voir plus haut."

Quel est votre parcours dans l'arbitrage ?

"J'ai débuté en 1992, en Ligue de Franche-Comté. Je suis devenu jeune arbitre de la Fédération en 1996, et j'ai ensuite intégré la catégorie F5 en 2000, à l'âge de 23 ans. J'ai commencé à officier en Ligue 2 en 2005, avant d'être rétrogradé l'année suivante en National. Cela m'a poussé à me remettre en cause, mais aussi à travailler mon point faible, la condition physique. J'ai finalement retrouvé la Ligue 2 en 2008, avant d'accéder à la Ligue 1 cet été.



"Quelles sont vos impressions sur cette première saison en tant que Fédéral 1 ?
"Pour moi, ce n'est que du bonheur ! C'est déjà ma 9ème année en tant qu'arbitre de la Fédération, mais je continue de savourer chaque rencontre. Maintenant que j'évolue en Ligue 1, le plus difficile commence, il va falloir y rester. Si à ce niveau le combat physique est moins âpre qu'en Ligue 2, cela demande en revanche encore plus de concentration. Avec notamment la médiatisation, nous savons que nous n'avons pas le droit à l'erreur. Mais j'essaie à chaque match d'allier plaisir et sérieux, en appliquant à la lettre une devise de Michel Vautrot : "Etre sérieux sans se prendre au sérieux".

"Quels sont jusqu'à présent vos meilleurs souvenirs dans l'arbitrage ?"

Il y en a tellement ! Parmi les premiers, il y a un quart de finale de Coupe Gambardella entre Lyon et le Paris SG, cela reste un souvenir inoubliable. Je me souviens également d'une finale de Coupe de Franche-Comté, comme toutes les finales cela a un goût particulier. Plus récemment, deux me reviennent en mémoire : l'an dernier, dans le cadre de la Coupe de France, j'étais parti à Nouméa pour officier lors d'une rencontre opposant un club local à Dunkerque. Sans l'arbitrage, je n'aurais jamais eu la chance de vivre une telle expérience. J'ai également eu la chance de partir au Portugal avec la sélection nationale des moins de 17 ans de Philippe Bergeroo pour le tournoi de l'Algarve. Avec un père d'origine portugaise, c'était quelque chose de fantastique. Et je n'oublie pas bien sûr mon premier match de Ligue 1, Monaco-Lorient en août dernier.



Vous vous êtes réunis avec les autres arbitres pendant deux jours à Clairefontaine. Que vous évoque ce rassemblement ?

C'est le 3ème stage que nous effectuons cette saison. Nous travaillons afin d'uniformiser nos décisions. Mais au-delà de l'aspect technique, c'est surtout la cohésion de groupe entre les arbitres qui m'a plu. Nous avons un peu l'impression d'être la 21ème équipe du championnat ! Avec cet état d'esprit il est plus facile d'effectuer un travail à la fois collectif et constructif."
Source : FFF.fr