Besançon. Les arbitres comtois sont passés à l’action. Hier
soir, ils ont profité d’une réunion du bureau de Ligue délocalisée à Besançon
pour remettre une lettre ouverte au président Roland Coquard, dans laquelle ils
réclament la démission de Daniel Bourlier suite à ses propos « graves,
scandaleux, populistes et démagogiques ». Pour rappel, le vice-président
et président de la commission des finances avait stigmatisé, lors de l’AG du 4
décembre, le système d’indemnisation des arbitres, en employant notamment le
mot « escroquerie ».
Les arbitres de Franche Comté remettent une lettre au président COQUARD |
Le
président Coquard leur a accordé quelques minutes, devant la salle de réunion.
« Ce soir, je n’ai pas trop le temps. Et puis j’aurais aimé être prévenu.
Je trouve que c’est un manque de délicatesse de venir comme ça », a-t-il
lancé, avant d’ajouter : « Je ne suis pas resté silencieux, je me
suis exprimé sur le site de la ligue. Mais l’AFAF m’a donné un ultimatum, et
moi je ne réponds pas aux ultimatums… »
« Les
arbitres ne sont pas des escrocs », a fini par lâcher le président. Mais
aucune démission à l’horizon. « Depuis quelques mois, il y a une cascade
de propos regrettables. M. Bourlier s’expliquera de ses propos. En janvier, il
y aura une table ronde sur l’arbitrage à laquelle vous serez conviés. »
Une
initiative jugée insuffisante par les arbitres, qui ne sont pas décidés à
rendre les armes. Entre trente et quarante plaintes individuelles au pénal ont
été ou vont être déposées contre Daniel Bourlier. Et une plainte civile de
l’AFAF est également en cours. Le président en a été informé, hier. « Il y
a un véritable malaise. M. Bourlier ne s’est pas excusé. Il a même confirmé ses
propos. C’est inacceptable », a conclu Lois Gaume.
Adrien
CHIPRET
Est Républicain
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