13 décembre 2011

12/12 : Une vingtaine d’arbitres sont venus à la rencontre du président de la ligue M. Coquard

Besançon. Les arbitres comtois sont passés à l’action. Hier soir, ils ont profité d’une réunion du bureau de Ligue délocalisée à Besançon pour remettre une lettre ouverte au président Roland Coquard, dans laquelle ils réclament la démission de Daniel Bourlier suite à ses propos « graves, scandaleux, populistes et démagogiques ». Pour rappel, le vice-président et président de la commission des finances avait stigmatisé, lors de l’AG du 4 décembre, le système d’indemnisation des arbitres, en employant notamment le mot « escroquerie ».
Les arbitres de Franche Comté remettent une lettre au président COQUARD
« On souhaitait connaître la position du président car, jusque-là, il a gardé un silence assourdissant », commentait Lois Gaume, porte-parole de la vingtaine d’arbitres présents hier, précisant : « Ce n’est pas une démarche de l’AFAF ce soir, c’est une démarche des arbitres eux-mêmes. 95 % des arbitres et assistants de la région ont signé la lettre ouverte. »
Le président Coquard leur a accordé quelques minutes, devant la salle de réunion. « Ce soir, je n’ai pas trop le temps. Et puis j’aurais aimé être prévenu. Je trouve que c’est un manque de délicatesse de venir comme ça », a-t-il lancé, avant d’ajouter : « Je ne suis pas resté silencieux, je me suis exprimé sur le site de la ligue. Mais l’AFAF m’a donné un ultimatum, et moi je ne réponds pas aux ultimatums… »
« Les arbitres ne sont pas des escrocs », a fini par lâcher le président. Mais aucune démission à l’horizon. « Depuis quelques mois, il y a une cascade de propos regrettables. M. Bourlier s’expliquera de ses propos. En janvier, il y aura une table ronde sur l’arbitrage à laquelle vous serez conviés. »
Une initiative jugée insuffisante par les arbitres, qui ne sont pas décidés à rendre les armes. Entre trente et quarante plaintes individuelles au pénal ont été ou vont être déposées contre Daniel Bourlier. Et une plainte civile de l’AFAF est également en cours. Le président en a été informé, hier. « Il y a un véritable malaise. M. Bourlier ne s’est pas excusé. Il a même confirmé ses propos. C’est inacceptable », a conclu Lois Gaume. 


Adrien CHIPRET
Est Républicain