Les propos du vice-président de la ligue lors de la dernière AG font des remous.
Les arbitres demandent la démission de Bourlier
Besançon. La réaction des
arbitres de l’AFAF (amicale française des arbitres, section Franche-Comté),
bien que tardive, était plus que prévisible après les propos tenus le 4
novembre dernier par Daniel Bourlier, président de la commission des finances
(et vice-président de Roland Coquard). Propos ciselés d’excès constatés et
choisis pour illustrer la chasse au gaspi plus que souhaitée par tous les
intervenants ce soir-là (notre édition du 5 novembre). Parlant des arbitres
entre autres exemples, il n’avait pas hésité à affirmer : « Je
n’accepte pas d’accorder deux ou trois indemnités de déplacement pour une seule
voiture (...) J’affirme qu’il n’y a jamais eu de droit acquis basé sur une
escroquerie… »
Jeudi soir, une cinquantaine
d’arbitres « choqués » ont donc décidé d’une action collective.
Mandaté par les siens, le président franc-comtois Sébastien Moreira l’explique
dans un communiqué confirmé par téléphone hier : « Alors que nous
manquons d’arbitres, alors que les résultats de l’arbitrage franc-comtois sont
excellents, de tels propos en opposition avec la politique de la Ligue sont
d’autant plus déplacés, choquants et graves, qu’ils vont entraîner une violence
verbale autour des terrains à l’encontre de nos arbitres ».
À ce titre, il(s) souhaite(nt)
dans un courrier adressé au président de la ligue « la démission de M.
Bourlier de ses fonctions avant le 4 décembre, date de la fin des matchs aller
des championnats de ligue. » Mais aussi émet(tent) « le souhait de
déposer plainte, avec partie civile de l’AFAF » Enfin, pour mettre un
terme à la rumeur d‘une grève, Sébastien Moreira précise « qu’aucune
action pouvant nuire aux clubs et au déroulement des championnats jusqu’à cette
date ne serait engagée ».
Selon nos informations, depuis,
une réunion exceptionnelle du bureau de Ligue a bien été programmée jeudi soir
et, hier, un représentant de l’AFAF devait rencontrer un avocat bisontin.
L’affaire ne devrait donc pas en
rester là. Car après une année durant laquelle les relations n’avaient rien
d’un long fleuve tranquille entre la Ligue et les arbitres, ce nouvel épisode a
clairement embrasé le feu qui couvait. Joint hier soir, D. Bourlier assumait et
ne cherchait « surtout pas à se dédouaner », précisant que
« (ses) propos s’adressaient à tout le monde », même si
« ceux-ci (arbitres) peuvent se sentir visés car ce sont eux qui utilisent
ce système à 98 % »
Réfutant un quelconque objectif
populiste ou électorolaliste -« que le président Moreira me prêterait,
j’ai toujours été numéro 2, je ne vais pas viser autre chose
aujourd'hui »-, il ajoute : « chacun doit se sentir concerné, et
les arbitres qui sont toujours prêts à défendre les intérêts de leur famille,
devraient apporter leur sensibilité, leurs idées à notre volonté de faire des
économies… Je suis prêt, je l’ai déjà proposé, à institutionnaliser le
covoiturage. » Et le vice-président de conclure : « Par contre,
ils ne sont pas prêts d’avoir ma démission… »
Est Republicain
Damien ROSET
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