15 novembre 2011

Revue de presse : Daniel Bourlier a assumé hier soir ses propos

Les propos du vice-président de la ligue lors de la dernière AG font des remous.

Les arbitres demandent la démission de Bourlier



Besançon. La réaction des arbitres de l’AFAF (amicale française des arbitres, section Franche-Comté), bien que tardive, était plus que prévisible après les propos tenus le 4 novembre dernier par Daniel Bourlier, président de la commission des finances (et vice-président de Roland Coquard). Propos ciselés d’excès constatés et choisis pour illustrer la chasse au gaspi plus que souhaitée par tous les intervenants ce soir-là (notre édition du 5 novembre). Parlant des arbitres entre autres exemples, il n’avait pas hésité à affirmer : « Je n’accepte pas d’accorder deux ou trois indemnités de déplacement pour une seule voiture (...) J’affirme qu’il n’y a jamais eu de droit acquis basé sur une escroquerie… »
Jeudi soir, une cinquantaine d’arbitres « choqués » ont donc décidé d’une action collective. Mandaté par les siens, le président franc-comtois Sébastien Moreira l’explique dans un communiqué confirmé par téléphone hier : « Alors que nous manquons d’arbitres, alors que les résultats de l’arbitrage franc-comtois sont excellents, de tels propos en opposition avec la politique de la Ligue sont d’autant plus déplacés, choquants et graves, qu’ils vont entraîner une violence verbale autour des terrains à l’encontre de nos arbitres ».
À ce titre, il(s) souhaite(nt) dans un courrier adressé au président de la ligue « la démission de M. Bourlier de ses fonctions avant le 4 décembre, date de la fin des matchs aller des championnats de ligue. » Mais aussi émet(tent) « le souhait de déposer plainte, avec partie civile de l’AFAF » Enfin, pour mettre un terme à la rumeur d‘une grève, Sébastien Moreira précise « qu’aucune action pouvant nuire aux clubs et au déroulement des championnats jusqu’à cette date ne serait engagée ».
Selon nos informations, depuis, une réunion exceptionnelle du bureau de Ligue a bien été programmée jeudi soir et, hier, un représentant de l’AFAF devait rencontrer un avocat bisontin.
L’affaire ne devrait donc pas en rester là. Car après une année durant laquelle les relations n’avaient rien d’un long fleuve tranquille entre la Ligue et les arbitres, ce nouvel épisode a clairement embrasé le feu qui couvait. Joint hier soir, D. Bourlier assumait et ne cherchait « surtout pas à se dédouaner », précisant que « (ses) propos s’adressaient à tout le monde », même si « ceux-ci (arbitres) peuvent se sentir visés car ce sont eux qui utilisent ce système à 98 % »
Réfutant un quelconque objectif populiste ou électorolaliste -« que le président Moreira me prêterait, j’ai toujours été numéro 2, je ne vais pas viser autre chose aujourd'hui »-, il ajoute : « chacun doit se sentir concerné, et les arbitres qui sont toujours prêts à défendre les intérêts de leur famille, devraient apporter leur sensibilité, leurs idées à notre volonté de faire des économies… Je suis prêt, je l’ai déjà proposé, à institutionnaliser le covoiturage. » Et le vice-président de conclure : « Par contre, ils ne sont pas prêts d’avoir ma démission… »

Est Republicain
Damien ROSET

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