20 juin 2011

Avec Clément Turpin, parrain de la soirée

« Juste l’instant présent »



Besançon. Humble, décontracté, tenue sobre, toujours souriant, un rien timide et surtout gêné par les éloges rendus, Clément Turpin, distingué il y a quelques jours par l’UNFP meilleur arbitre de L1 (avec Anthony Gautier), aura rayonné vendredi soir par sa classe naturelle et sa simplicité...


Sébastien Moreira et Clément Turpin, les deux copains de L1, couvés du regard par leurs prédécesseurs, Miche Vautrot et Stéphane Moulin.



À 28 ans, la distinction de l’UNFP a dû vous toucher ?


(Sourire…) Non arrêtez, je ne suis pas le meilleur arbitre de la L1. Ce prix récompense simplement les deux arbitres ayant dirigé les deux finales de coupe de la saison. Le meilleur reste sans conteste Stéphane Lannoy.



Tout de même, plus jeune arbitre de l’histoire de la L1 à 26 ans, UEFA un an après, plus jeune arbitre d’une finale de coupe, vous grillez les étapes…


Non car le propre de l’arbitrage c’est justement que l’on ne peut pas éviter un échelon. J’ai eu la chance de connaître une accession à chaque fois, mais je ne me prends pas la tête, je n’ai pas de plan de carrière. Ce n’est que du bonheur, du travail, beaucoup, et une remise en question permanente… Je profite de l’instant présent, je goûte mon plaisir au jour le jour.



Vous êtes le chouchou des médias, on vous décrit comme ‘’le gendre idéal’’, vous prenez ça comment ?


J’essaye de ne pas trop y faire attention. Aujourd’hui c’est ça, demain ça ne le sera peut-être plus. J’ai mes convictions, mes idées, je fais mon petit bonhomme de chemin…


La Champion's League, un rêve ?

Je ne suis pas un bon produit pour la presse là-dessus. J’ai beaucoup de chance de vivre ce que je vis à l’âge que j’ai. En demander plus serait indécent…



On est ici sur les terres de Michel Vautrot. Ça vous parle ?

Je ne l’ai pas connu énormément Michel. Ce que je sais, c’est qu’à chaque déplacement sur les rencontres UEFA, l’une des premières questions que les gens me posent, c’est ‘et comment va Michel ? Au fin fond de la Croatie, de la Grèce, de la Russie, c’est pareil. Et tout ce qu’on me dit de lui est grand, beau, extraordinaire. Quand je vois la passion avec laquelle les gens racontent Michel, je sais que c’est quelqu’un de grand. Le plus grand arbitre de tous les temps. Alors oui, je suis fier d’être là ce soir, c’est un honneur d’être à ses côtés comme parrain.

Recueilli par Damien ROSET

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